Six députés de gauche, dont François Ruffin, sont venus soutenir les salariés de Scopelec ce lundi 19 septembre à Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse. Ils demandent "un sursaut" à l’Etat pour éviter la suppression de centaines d'emplois.
« Scopelec, c’est un symbole, 3 600 salariés regroupés dans la première coopérative de France et qui risquent de se retrouver auto-entrepreneur de force, à subir la loi de la jungle », déplore le député Insoumis François Ruffin. Lui et cinq autres députés de gauche se sont rendus ce lundi 19 septembre devant le site Scopelec de Saint-Orens-de-Gameville, aux côtés d’une centaine de salariés pour demander à l’Etat d’agir pour sauver leur Scop.
Alors que la coopérative spécialisée dans le déploiement des réseaux de télécommunications risque le redressement judiciaire, François Ruffin et cinq autres députés NUPES de Haute-Garonne et du Tarn (Karen Erodi, Christophe Bex, Anne Stambach-Terrenoir, François Piquemal et Hadrien Clouet) ont rencontré les salariés pour les appeler à continuer le combat.
"Le match se joue jusqu'à la dernière minute"
« Le match se joue jusqu’à la dernière minute, il reste une semaine avant que le sort de Scopelec ne soit tranché, une semaine pour appeler Emmanuel Macron et Bruno Le Maire à mettre la pression sur Orange, qui avait promis d’aider Scopelec », estime François Ruffin.
Une semaine pour trouver 20 millions d'euros
En difficulté depuis la perte d’un gros contrat avec Orange, Scopelec n’a plus qu’une semaine pour trouver les 20 millions d’euros qui éviteraient son placement en redressement judiciaire. « On n’a pas 36 solutions, soit Orange nous donne les 20 millions d’euros et nous assure un peu d'activité dans les années à venir, ayant promis de nous aider, soit on coule », résume Frederic Mazars, délégué syndical FO à Scopelec.
« C’est bien sûr Emmanuel Macron, le gouvernement, et donc l’Etat, premier actionnaire de Orange, qui tranchent en dernier ressort. Ce sont donc eux qui laissent liquider la première Scop de France : nous demandons un sursaut », réclament les députés NUPES dans un communiqué.
"Dépités" mais prêt à se mobiliser
« Ça fait huit mois qu’Orange nous balade, beaucoup d’entre nous sont dépités, presque résignés. Mais de voir les députés qui viennent nous montrer leur soutien et nous appelle à pas lâcher, ça nous redonne envie de nous battre », lance Frederic Mazars. « On n’a plus rien à perdre alors on va faire du bruit jusqu’au bout et jusqu’à Paris ! », ajoute le délégué syndical.
Sous les conseils de François Ruffin, les salariés ont prévu d’aller manifester ce vendredi devant le ministère de l’Économie à Paris, pour demander de nouveau à l’Etat d’agir en leur faveur auprès d’Orange.
« On appelle à venir nous soutenir devant Bercy nos amis, nos familles, mais aussi tous les salariés d’entreprises en détresse et tous les députés qui défendent le travail », ajoute Frederic Mazars.