Après 9 jours de grève, les conducteurs de trains de Toulouse ont voté ce jeudi midi la reprise du travail à compter de vendredi.
Les conducteurs de trains du centre SNCF de Toulouse ont décidé jeudi de reprendre le travail vendredi, ont indiqué la CGT et la compagnie
ferroviaire.
Les conducteurs de Toulouse, qui représentent 63% des conducteurs de la région Midi-Pyrénées, ont voté en assemblée générale par 40 voix contre 30 la fin de la grève entamée il y a neuf jours, a précisé la direction régionale de la SNCF dans un communiqué.
Le site de Toulouse, qui compte 275 conducteurs et où la mobilisation a atteint jusqu'à huit conducteurs sur dix selon la CGT, est la première assemblée générale à voter la reprise du travail, d'après les données fournies par la compagnie.
A Toulouse, la CGT, estimant que le mouvement avait atteint ses limites, appelait à lever la grève, à la différence de SUD, favorable à la reconduction.
D'autres assemblées générales se tenaient au même moment dans les autres "unités de production" (sites de conduite) de Midi-Pyrénées. Sans préjuger de leur issue, la SNCF voit dans la décision des conducteurs de Toulouse l'augure d'une "amélioration notable" du trafic ferroviaire dès vendredi.
La décision des conducteurs de Toulouse, où les cheminots sont généralement fortement mobilisés, est intervenue au lendemain du vote par les députés d'amendements au projet de réforme ferroviaire. Ces amendements avaient pour objet de rassurer la CGT-Cheminots et SUD-Rail, à l'origine de la grève.
La CGT n'appelait pas à reprendre le travail à Toulouse parce que ces amendements l'auraient satisfaite, a dit à l'AFP Stéphane Dedieu, délégué CGT du personnel, mais parce qu'après leur adoption, la fin de la grève n'était plus qu'une "question d'heures".
"Les amendements n'ont rien changé sur le fond de la réforme. Par contre, on fait le constat qu'on est allé au bout d'un combat" et qu'il valait mieux "sortir tous ensemble" d'un conflit en se réservant pour d'autres échéances, en particulier la négociation de la convention collective, rendue nécessaire par la réforme, a-t-il dit.