L'administration pénitentiaire teste le déploiement de tablettes, connectées à internet, dans plusieurs établissements. Le syndicat FO de Toulouse-Seysses exprime sa colère.
Des téléphones fixes arrivent dans les cellules de la maison d'arrêt de Seysses. Le syndicat FO Pénitentiaire dénonce cette mesure : "combien va coûter l’entretien et les réparations des téléphones ? Car on le sait, le matériel sera rapidement dégradé ! Pire encore les téléphones fixes permettront de charger les téléphones portables détenus illégalement en cellule. Il suffirait de sectionner le câble « jack », de dénuder les deux fils et le tour serait joué".
Mais la colère des surveillants porte également sur un projet de la Garde des Sceaux. Nicole Belloubet veut équiper les détenus de terminaux numériques. Des tests sont en cours à Dijon (Côte d'Or), Nantes (Loire-Atlantique) et Meaux (Seine-et-Marne). Des tablettes permettent aux détenus d'accéder à un intra-internet. L'objectif, pour le ministère de Justice, est qu'en 2022, 100% des relations entre l'administration et les 50 144 cellules de France passent par le net.
Réservation de parloirs, commandes de cantine, rechargement des pécules par les familles. Tout doit passer par écran tactile.
Pour un syndicaliste, le ministre de la Justice est "en train de s'apercevoir que ça risque d'être plus complique que prévu". Mais le chantier est lancé. Et évidemment, il a un coût. Le budget (global) pour l'amélioration numérique des prisons est de 530 millions d'euros.
Pour le syndicat FO de la prison Toulouse-Seysses, l'effort financier passe mal. « On préfère s’occuper des détenus que des surveillants qui y bossent de jour comme de nuit » estime le syndicat.