L'effondrement de l'immeuble rue Saint-Rome ce samedi 9 mars à Toulouse (Haute-Garonne) a entraîné l'évacuation de plusieurs autres immeubles. Pour l'un d'eux, une erreur administrative a été commise par la mairie. Par conséquent, les assurances n'ont pas pris en charge le relogement des locataires. Témoignage de deux étudiants, désormais à la rue.
Les habitants du 1bis rue du Puits Verts évacués en urgence après l'effondrement de l'immeuble rue St-Rome à Toulouse ce samedi 9 mars 2024 sont dépités. Une erreur administrative n'a pas permis à leur assurance de les reloger.
Évacués en urgence
Ces deux étudiants ne peuvent plus accéder à leurs appartements. Leur immeuble a été évacué en urgence au petit matin ce samedi 9 mars : "Ça faisait à peine une semaine que je venais d'emménager", raconte Cléo Vandermostel. "Moi heureusement ce week-end j'étais chez mes parents", explique Julien Reginbeau.
Une évacuation que Cléo n'est pas près d'oublier : "La personne qui nous a évacués m'a juste dit, soit vous vous faites héberger, soit vous attendez dehors dans le froid jusqu'à ce qu'on ait plus d'information. C'était très choquant. Heureusement j'ai pu aller chez des amis qui ne dormaient pas encore à 2 heures du matin."
Une erreur administrative
"Je suis sortie comme ça, je n’ai plus rien à me mettre", poursuit Cléo. "Dans l'urgence j’ai pris mes papiers, ma trousse de toilette et c'est tout". Depuis 2 jours Cléo ne peut pas revenir dans son appartement récupérer des affaires. Julien, lui, a découvert la situation en voulant rentrer chez lui ce dimanche soir : "Impossible ! Les forces de l'ordre m'ont refusé l'accès."
Julien et Cléo ne peuvent pas non plus être pris en charge par leur assurance. La faute à une erreur administrative : "J'habite au 1bis de la rue", explique Cléo. "Mais sur le papier que la mairie m'a fourni pour l'assurance, il est indiqué 2bis. Et le 2bis n'existe pas. Alors l'assurance ne peut rien faire pour moi."
200 personnes évacuées
Faute de relogement, les deux étudiants ont été obligés de trouver des solutions à leurs frais. Ilspayent ainsi l'un et l'autre leurs nuits d'hôtel de leur poche : "On se retrouve démuni avec aucune information, des agences immobilières à la traîne et des assurances qui sont extrêmement peu coopératives. On est à la rue", s'inquiète Julien. Dans un arrêté pris ce lundi après-midi, la mairie a rectifié son erreur. Un arrêté municipal va permettre aux deux étudiants de récupérer des affaires, mais ils ne sont toujours pas autorisés à rentrer chez eux.
Lors d'une conférence de presse le maire de Toulouse a également fait le point sur l'ensemble du dossier : "Sur les 200 personnes évacuées, 37 ont été relogées par la municipalité. Des expertises sont encore en cours sur des immeubles fragilisées et aucun délai n'a été fixé pour le retour des habitants." Les personnes concernées peuvent contacter Allo Toulouse pour plus d'informations.