Le président (PS) du Conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric appelle les maires de son département à se mobiliser contre une réforme
territoriale basée sur "le modèle lyonnais".
Georges Méric redoute, à l'instar des présidents d'autres départements, le modèle de la métropole de Lyon, qui a récupéré l'intégralité des pouvoirs du département à l'intérieur de son périmètre.
"Le modèle lyonnais, c'est quasiment la disparition du département", insiste Georges Méric. "Les territoires les plus riches des départements, ce sont les métropoles", insiste le président du conseil départemental de Haute-Garonne qui a déjà écrit au président de la République à ce sujet. Le modèle
lyonnais, "c'est faire plus pour ceux qui ont plus", dit-il.
Georges Méric a demandé aux maires de son département "leur appui" pour "faire valoir une coopération intelligente" entre métropole et département.
Il devait réaffirmer son opposition vendredi soir à Revel (Haute-Garonne), devant Gérard Larcher, à l'occasion d'un déplacement du président du Sénat dans le département.
Le modèle lyonnais "se traduirait par une amputation du département, le Conseil départemental n'étant plus compétent que sur les territoires périurbains, ruraux et de montagne", dit encore Georges Méric. Rappelant que le département de Haute-Garonne a signé en juin dernier un accord de participation avec la métropole toulousaine, présidée par Jean-Luc Moudenc (LR), il estime qu'"en lieu et place de la fusion des compétences dans le périmètre de l'aire métropolitaine", il faut "définir un modèle alternatif fondé sur la complémentarité et la ccopération
entre le département et la métropole".
Il déplore dans son courrier que Jean-Luc Moudenc ait exprimé "son souhait de voir s'appliquer en Haute-Garonne le "modèle lyonnais".
Georges Méric a récemment signé un courrier destiné au président de la République avec les présidents des départements de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, de la Loire-Atlantique Philippe Grosvalet, du Nord, Jean-René Lecerf et des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginesy, qui partagent son opposition à ce modèle.
Ensemble, ils demandent à être reçus par Emmanuel Macron.