Avec le premier budget du Top 14, le Stade Toulousain ne pointe aujourd'hui qu'à la septième place... A la présidence du club, les causes du mal sont identifiées : ce sont la mise à disposition des joueurs internationaux et les exigences du XV de France qui plombent la saison.
Premier budget du Top 14 et lanterne rouge : il y a quelque chose d'incongru dans la situation du Stade Toulousain cette saison... Une situation inédite en tout cas. Car si le championnat s'arrêtait aujourdhui, Toulouse ne serait ni en phase finale, ni qualifié pour la Hcup la saison prochaine.
Le président du club, Jean-René Bouscatel ne mâche pas ses mots et identifie clairement les raisons du mal. Pour lui, ce sont la mise à disposition des joueurs internationaux et les "folles" exigences du XV de France qui sont à l'origine de ces échecs. 14 matchs, selon Jean-René Bouscatel, sont impactés par les demandes du manager du XV de France Philippe Saint-André, "doublons, faux doublons, stages et vacances"...
Le Stade Toulousain doit donc composer sans ses joueurs internationaux mais aussi avec un calendrier surchargé et des blessés. La révolte gronde, comme dans d'autres clubs du Top 14 et ce week-end, le Stade Toulousain a décidé de passer outre les demandes de dispense de Championnat émises par Philippe Saint-André. Si cette demande est conforme à la convention signée mi-décembre entre la Fédération (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR), de nombreux clubs pensaient qu'il s'agissait d'une disposition exceptionnelle pour quelques joueurs blessés. Ils espéraient également être consultés en amont, et non informés par un coup de téléphone lundi, à cinq ou six jours de leur match de la 19ème journée de Top 14.
Du côté des supporters et spécialistes du Stade, les raisons de l'échec ne sont peut-être pas à chercher uniquement du côté du XV de France. Des rumeurs circulent sur l'ambiance au sein de l'équipe, des choix sont - discrètement - critiqués... Bref, le Stade Toulousain est au bord de la crise de nerfs.
Il reste huit matchs à Toulouse pour se qualifier, dont cinq à l'extérieur. Les rouges et noirs n'ont pas le choix : il FAUT gagner à Biarritz.
Voir ici le reportage de Pascale Lagorce, Frédéric Fraisse et Olivier Denoun, de France 3 Midi-Pyrénées :