15 ans après l'explosion de l'usine AZF qui a fait 31 morts à Toulouse, le 21 septembre 2001, la ville rose rend hommage aux victimes. Mais malgré les années passées, l'unité n'est toujours pas de mise. Il y a encore eu trois rassemblements distincts ce mercredi à Toulouse.
Comme chaque année depuis la catastrophe de l'usine AZF à Toulouse, il n'y aura pas eu dans le ville rose de cérémonie de commémoration unitaire. A 10h17, l'heure précise de l'explosion de l'usine chimique, le 21 septembre 2001, près de 200 peronnes ont rendu hommage aux victimes mais en ordre dispersé. Certains ont choisi la cérémonie officielle quand d'autres se rassemblaient ailleurs.La cérémonie officielle
En présence des élus de la ville, du département et de la région et de certaines associations de victimes, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR) a allumé une bougie au pied d'un des 31 cyprès, qui mènent au mémorial et représentent les victimes. A 10H17,les sirènes ont retenti puis les noms des31 personnes décédées ont été égrenées avant une minute de silence devant le mémorial et la stèle. Il n'y a eu aucune prise de parole officielle.
La cérémonie des anciens salariés de Total
Un peu plus tôt, à l'appel de l'association "Mémoire et solidarité", qui regroupe d'anciens salariés de Total, quelque 200 personnes s'étaient recueillies devant une petite stèle, qui liste les 21 salariés et sous-traitants qui ont péri dans la catastrophe. Parmi elles, Serge Biechlin, l'ancien directeur du site, condamné en 2012 pour homicide involontaire par la cour d'appel de Toulouse.La cérémonie au rond-point du 21 septembre
A deux kilomètres de la cérémonie officielle, une centaine de personnes se sont rassemblées au rond-point du 21 septembre à l'appel de l'Association des sinistrés du 21 septembre. Banderoles en main, elles sont venues dénoncer une nouvelle fois la tenue du troisième procès de la catastrophe à Paris, bien loin de Toulouse et des victimes, en janvier 2017. "Nouveau procès AZF à Paris : les victimes TOTAlement bâillonnées" ou encore "Le coupable TOTAL fait sa loi, où est la justice ?" pouvait-on lire, tout autour du rond-point.Une catastrophe industrielle et une ville traumatisée
Le 21 septembre 2001, une explosion ressentie à des dizaines de kilomètres à la ronde avait soufflé le complexe chimique AZF (Azote Fertilisants, filiale de la société Grande Paroisse, elle-même filiale du groupe Total) et dévasté les alentours. Le bilan avait été de 31 morts et 12 000 blessés ou traumatisés.
Le premier procès, en 2009 à Toulouse, avait relaxé "au bénéfice du doute" Serge Biechlin, le directeur de l'usine, et Grande Paroisse, propriétaire du site. En septembre 2012, la Cour d'appel de Toulouse avait condamné à trois ans de prison, dont un ferme, Serge Biechlin et à 225.000 euros d'amende
Grande Paroisse, propriétaire du site. Mais en janvier, la Cour de cassation a annulé cette condamnation et désigné la Cour d'appel de Paris pour organiser le nouveau procès.
Voir ici le reportage de France 3 Midi-Pyrénées :