Toulouse : 16ème édition des Jeux Mathématiques pour ne plus avoir peur des maths

L’atelier Jeux Mathématiques de l’Institut de Recherche pour l’Enseignement des Sciences (IRES) de Toulouse va accueillir près de 3 000 élèves. Du CE2 aux classes de lycée, les élèves seront reçus à l’université Paul Sabatier du 02 au 13 mars 2020 lors de cette 16ème édition.

L’atelier de jeux mathématiques de l’Institut de Recherche pour l’Enseignement des Sciences (IRES) de Toulouse va accueillir durant deux semaines près de 3 000 élèves. Du CE2 aux classes de lycée, les élèves seront reçus à l’université Paul Sabatier du 02 au 13 mars 2020.  

Créé en l’an 2000, pendant "l'Année Mondiale Mathématique pour l’UNESCO", l’atelier de jeux mathématiques est basé sur l’observation, la logique, le raisonnement et le simple bon sens. Tous les jeux demandent de la manipulation.

Dans l'amphithéâtre Mathis de l'université transformé en classe, environ 80 élèves sont venus jouer aux mathématiques. L'école élémentaire Mirabeau de Tournefeuille est venue avec deux classes de CM2 et le collège Lamartine de Toulouse avec deux classes de 6ème.


"On s'amuse en apprenant"

"Moi, j'aime bien les sciences et pas trop les maths", avoue Charlotte, élève en CM2.

Mais cet après-midi, c'est bien parce que l'on joue. C'est un casse-tête, c'est difficile de s'arrêter car j'ai envie de savoir la réponse, précise-t-elle.

Gabriel qui est aussi en CM2, vient de finir un exercice :

Il fallait mettre un seul jeton dans chaque type de couleur, qui ne touche, ni par les côtés, ni par les sommets un autre jeton et qui ne soit pas sur la même ligne et sûr la même colonne qu'un autre.

 

Ce jeune élève de 10 ans aime "la réflexion et calculer" et a enchaîné les jeux proposés. "J'ai fait plusieurs jeux de mathématiques, de logiques et de réflexions".

Ça fait beaucoup réfléchir et ça me permet de voir comment je peux y arriver dans des situations plus complexes que d'habitude. C'est bien, on s'amuse en apprenant.

Costa, qui est en 6ème, en est au troisième défi sur quatre. "Je fais les figures colorées. Sur chaque ligne, colonne et diagonale, il ne faut pas qu'il y est la même figure où la même couleur".

Moi, j'aime bien les maths en générale et cet après-midi, faire que des problèmes de mathématiques, ça me plait. C'est génial, tu peux résoudre des casse-têtes tout en faisant des maths.


Ces jeux mathématiques montrent aux élèves que chercher prend du temps, que l’on peut, cependant y prendre du plaisir et un plaisir encore plus grand à trouver. Ils permettent de développer certaines qualités mathématiques importantes : observer, manipuler et mettre en pratique certaines formes de raisonnement.


"Il faut leur apprendre à aimer les nombres"

Professeur de mathématiques à la retraite, Gérard Martin est le responsable des jeux mathématiques de l'Ires de Toulouse.

Il ne faut plus qu’ils aient peur des mathématiques. Il faut leur apprendre à aimer les nombres et ne pas en avoir peur et prendre du plaisir à faire des mathématiques, indique le professeur retraité.


Pour Gérard Martin, "l’intérêt, est de donner l’envie de chercher et de donner l’envie d’aller à la réussite".

Savoir aussi que l’on peut faire des erreurs mais que cette erreur, on peut s’en servir. L’erreur n’est pas une honte. Et donc prendre conscience que l’on est capable de faire quelque chose. Commencer par une tâche simple pour évoluer et faire des tâches plus compliqués, explique le responsable des jeux mathématiques .

Ces jeux sont répartis en quatre catégories : jeux avec des nombres, pavage du plan (puzzles, grilles logique), remplissage de l’espace (reconstitution de cubes, pyramides) et casse-tête.


"On sait que les élèves adhèrent beaucoup"

Professeur des écoles en CM2 à l’école Mirabeau de Tournefeuille, Emilie Buirette trouve l'idée "de manipuler très intéressante".

Les jeux mathématiques, on les met un peu de côté par manque de temps même si on sait que les élèves adhèrent beaucoup. En cycle trois, la manipulation est moins importante. On est plus dans la conceptualisation des mathématiques. On passe directement sur les calculs et les enfants travaillent sans manipuler.


La méthode éducative est toujours "un système ou on évalue et ça reste quand même une pression. Certains enfants sont stressés par rapport aux évaluations", admet l'enseignante.

Il y a un encouragement naturel qui se fait par le biais de ces ateliers. Il n’y a pas cet enjeu d’évaluation, de réussite à 100%, de compétition. Des activités comme celle-ci, c’est très bien, ils s’entraident, ils font leurs jeux et ils se débrouillent.


A la découverte de l’université

Les sorties scolaires sont aussi un moyen de multiplier les activités. "On sort du cadre de la classe, on voit les élèves autrement", souligne Emilie Buirette.

C’est intéressant puisque l’on prend les transports en commun, cela fait partie du programme de CM2 en géographie, « se déplacer dans sa ville, se déplacer au quotidien ». C’est l’occasion pour certains enfants de prendre le métro, de voir comment cela fonctionne et puis de découvrir le campus de Paul Sabatier qu’ils fréquenteront peut être plus tard. Ils étaient très motivés aussi par ça.


Il y a 7 ou 8 ans, les jeux mathématiques n’étaient pas dans l’air du temps maintenant un peu plus.
Cette année, le professeur à la retraite reconnait avoir refusé 50 établissements.

Le groupe jeux mathématiques de l’Ires de Toulouse met à la disposition des établissements scolaires les mallettes avec les jeux à l'intérieur. Les établissements peuvent donc emprunter toute l’année, les mallettes de jeux pour faire découvrir à leurs élèves ces ateliers.


 
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