Toulouse : 3 plaintes déposées après des piqûres en boite de nuit

Trois plaintes ont été déposées à Toulouse par des femmes s'estimant victimes de piqûres dans une boite de nuit. Le parquet a ouvert une enquête pour "administration de substance nuisible". Des analyses toxicologiques sont en cours pour déterminer s'il s'agit ou non de GHB, la "drogue du violeur".

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Des piqûres sauvages dans les lieux festifs. Le phénomène s'amplifie depuis le mois de mars. "J'ai été piquée dans une soirée...J'ai perdu connaissance pendant quelques minutes", témoigne une cliente de boite de nuit sur le compte Instagram Balance ton bar. Et de rajouter : "j'ai remarqué quelques jours après la marque d'une piqûre sur mon bras".

 En quelques semaines, les signalements se sont multipliés et 88 plaintes ont été déposées dans l'Hexagone : à Rennes, Nantes, Grenoble, Béziers et dernièrement Toulouse.

3 plaintes à Toulouse

A Toulouse, 3 femmes s'estimant victimes de ces piqûres ont choisi de porter plainte contre X. Les faits remontent aux week-ends des 16 et 23 avril et ils se sont produits dans un club de la ville. Impossible de dire pour l'instant si on leur a injecté du GHB, la "drogue du violeur".

Une enquête a été ouverte du chef d'administration de substance nuisible et des analyses biologiques des prélèvements sur les victimes sont en cours.

Samuel Vuelta-Simon, Procureur de Toulouse

AFP

L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale de Toulouse.

Les établissements de nuit en première ligne

Venu d'Angleterre, où il crée la panique, le phénomène inquiète et en premier lieu les gérants de bars et de boites de nuit.

En 2021, ces lieux festifs ont déjà du faire face à la recrudescence des cas de clients drogués à leur insu avec de la GHB, la "drogue du violeur" versée dans des consommations.

Ils ont donc déjà renforcé la sécurité dans leurs établissements avec plus de personnel et certaines discothèques sont équipées de plusieurs dizaines de caméras de vidéo surveillance. 

C'est très difficile à identifier... Il va falloir être encore plus vigilants.

Ivo Danaf

Patron de discothèques

Qui et pourquoi ? Le mystère reste entier

Pour le moment, la raison de ces piqûres reste inconnue. Aucun cas de suspicion d’agression sexuelle n’a été signalé. 

Les analyses toxicologiques conduites n’ont pas non plus permis de déterminer si une drogue ou autre substance nuisible ont été injectées. Concernant la GHB, la "drogue du violeur", l’analyse est très compliquée car la substance n’est détectable que durant les quelques heures qui suivent l’administration.

Ces agressions soulèvent un autre problème pour les victimes : le risque de transmission du VIH, le virus du Sida par les seringues. Par précaution, toutes se sont vues prescrire un test de dépistage ainsi qu'un traitement contre le VIH.

Les agresseurs introuvables

Pour l’heure, aucune seringue n'a été retrouvée dans un établissement de nuit. Et les auteurs de ces piqûres sauvages courent toujours. 

Pour l'administration de substances nuisibles, ils encourent une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement. Voire même 10 ans si la préméditation est retenue. 

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