Les soldats du feu manquent de moyens et de considération. Ils convergent de toute la France pour une manifestation nationale, à 14 H place de la Nation à Paris. A Toulouse, ils étaient une cinquantaine à prendre le train à 6 H du matin ce mardi pour rejoindre la Capitale.
Sapeurs-pompiers professionnels et volontaires sont logés à la même enseigne.
Les moyens matériels ne suivent pas l'augmentation de leurs interventions et la désertification des services publics en milieu rural leur impose de se déplacer parfois sur des urgences qui ne relèvent pas de leurs missions : ouvrir une porte parce qu'il n'y a pas de serrurier, ou assurer un transport de personnes parce qu'aucune ambulance privée n'est disponible, etc.
Un compte à rebours de 112 jours
Ce rôle de plus en plus social ne s'accompagne pas de la considération qu'ils sont en droit d'estimer mériter : on ne compte plus les véhicules caillassés lors d'interventions dans certains quartiers, et leurs rémunérations (telle la fameuse "prime de feu") ne suivent pas la hausse du coût de la vie.Intersyndical et national, l'appel à manifester ce mardi devrait rassembler des milliers d'entre eux, convergeant de tout l'Hexagone.
C'est le jour 1 d'un compte à rebours de 112 jours - 112 comme le numéro d'urgence unique qu'ils appellent de leurs voeux - soit jusqu'au 11 janvier 2020, la date limite qu'ils fixent au gouvernement pour apporter des réponses concrètes à leurs revendications.
Sur cette courte vidéo : à 6 H ce mardi matin ils étaient une cinquantaine de sapeurs-pompiers de haute-Garonne à se regrouper gare Matabiau à Toulouse afin de prendre le train pour Paris et rejoindre la manifestation.