Depuis le 26 juin dernier, comme partout en France, les pompiers professionnels des Pyrénées Orientales sont en grève. Ils dénoncent un manque de moyens et réclament de meilleures conditions de travail. Les explications de Christophe Garcia, délégué CGT.
L'été, la population du département des Pyrénées-Orientales est multipliée par quatre. Et le travail des sapeurs-pompiers par deux, voire trois selon les jours.
En pleine saison, les hommes du feu effectuent en moyenne 180 interventions par jour, soit 2 fois et demi plus que d'habitude.
Mais, comme l'explique Christophe Garcia, délégué CGT, le cœur n'y est pas : dans les casernes, les moyens ne sont pas à la hauteur, tant du côté de l'équipement parfois usé que du côte humain.
Selon le syndicat CGT, à l'origine de cet appel national à la grève, il manque 80 postes dans les Pyrénées-Orientales.
"Si tous les pompiers d'une caserne sont en intervention", décrit Christophe Garcia, "on va faire appel à la caserne d'à côté".
Les délais d'intervention seront rallongés et on sait très bien que pour un arrêt cardiaque ou un incendie, chaque seconde compte.
Les pompiers réclament aussi une meilleure reconnaissance, au moment où le gouvernement réforme la fonction publique et prévoit d'allonger la durée du travail des pompiers.
Un mouvement national de grève
Mercredi 26 juin, sept syndicats de pompiers professionnels, qui représentent plus de 85% des effectifs, ont adressé un courrier au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Les syndicats estiment que les pompiers n'ont plus moyens de leurs missions. Ils demandent notamment le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique, la revalorisation de la prime de feu et le recrutement de personnels professionnels.
Les négociations qui durent depuis plusieurs mois n'ont débouché sur aucun accord pour l'instant.
Les pompiers grévistes sont réquisitionnés et porteront un brassard pour montrer leur colère au public.
Le préavis de grève a été déposé jusqu'au 31 août.