Toulouse : les aires de grands passages pour les gens du voyage ont-elles encore un avenir ?

Après le fiasco, l'an passé, des aires de grands passages destinées aux missions évangélistes des gens du voyages, quel est l'avenir de ce dispositif mis en place par la métropole toulousaine ? Est ce qu'elles auront plus de succès cette année et susciteront autant de polémique ? 

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Depuis la loi de juillet 2000 relative à l'accueil des gens du voyage, les intercommunalités ont l'obligation d'organiser leur prise en charge sur le territoire. Les aires de grand passage sont destinées à répondre aux besoins des grands rassemblements occasionnels des missions évangélistes.

La métropole toulousaine a attendu 17 ans avant de se mettre en conformité. Aucune des 37 communes ne voulant installer une aire sur son territoire, la métropole a donc choisi l'option de l'aire de passage tournante. La ville de Toulouse s'est engagée à prendre en charge, chaque année de 2017 à 2020, une des deux aires de passage pour une durée de 8 mois, d'avril à novembre. L'emplacement changera tous les ans. Concernant la seconde, les 36 autres communes ont choisi de la désigner par tirage au sort. Une organisation qui ''permet un effort partagé entre l'ensemble des communes'' affirme la Métropole. 

En 2017, c'est sur le quartier Saint-Simon à Toulouse que la première aire avait été installée, suscitant la colère des riverains.  Selon eux, cette mesure n'avait pas été assez discutée, et avait été réalisée dans la plus grande discrétion.

Même son de cloche du côté des habitants de Quint-Fonsegrives-Balma où était installée la seconde aire de grand passage (après tirage au sort). Le collectif de défense du quartier regrettait que l'aspect humain et environnemental n'ait pas été pris en compte et surtout parlait d'un coût financier non maîtrisé.

''900 000 euros mis à la poubelle'' 


L'installations des deux aires de grands passages a coûté près de 900 000 euros aux contribuables de la Métropole. Et pourtant, sur la trentaine de missions envisagées pour la période d'avril à octobre, seules trois s'y sont installées pendant 15 jours. 
Contacté par la rédaction, un riverain du quartier Saint-Simon de Toulouse conclut ironiquement :"On s'inquiétait beaucoup de voir débarquer des centaines de caravanes, finalement on n'a pas été trop gênés !!''

Eric Vanderwal, le directeur de Maneo 31, le syndicat mixte des gens du voyage qui travaille depuis plus de 20 ans avec ces communautés, affirme n'avoir jamais été contacté par les services de Toulouse Métropole pour lui demander des conseils. ''Ce système d'aires tournantes n'est pas parti sur de bons rails ! C'est dommage, les 900 000 euros ont été foutus à la poubelle !''

''Trop petites, trop poussiéreuses,...''

Selon les gens du voyages, ils ont boycotté les aires de Toulouse car elles ne correspondaient pas à leur attente et aux normes en vigueur. Celle de la Mounède Saint-Simon était trop petite, celle de Balma Quint Fonsegrives était trop poussiéreuse et pas assez ''enherbée''.


Cette année, les premières missions évangélistes sont attendues aux alentours du 1er mai. Vont-elles venir s'installer sur les deux aires choisies par la métropole ? 
A Toulouse, c'est sur le quartier de la Marcayssonne qu'un terrain est en train d'être ''viabilisé". L'autre aire d'accueil sera à Castelginest, au nord de Toulouse. L'élu en charge du dossier à la Métropole, Pierre Rougé, assure que ''les discussions avec les gens du voyages ont été réalisées et que tout est mis en place pour que les missions soient bien accueillies."

Le reportage de France 3 Occitanie :


















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