L'intersyndicale Météo-France (CGT, FO et Solidaires) a appelé mercredi à la grève du 11 au 14 juin pour dénoncer une politique gouvernementale qui, à terme, menace de "couler" l'établissement public.
Une mission plus que jamais indispensable"La poursuite d'économies budgétaires à très court terme chez Météo-France semble plus prioritaire au gouvernement que la sécurité des personnes et des biens et l'adaptation aux évolutions du climat", dénonce l'intersyndicale qui annonce la mise en ligne d'une pétition sur cette grève.
Pour eux, "l'avenir de l'Établissement public ne se décide pas que dans les couloirs de Bercy. Un débat public doit avoir lieu sur la question de l'avenir de Météo-France pour lui permettre de préserver les moyens nécessaires à ses missions de service public, plus que jamais indispensables" en période de réchauffement climatique.
L'invasion des automates
"La direction de Météo-France et le ministère continuent de s'orienter vers une météorologie de plus en plus hors sol, éloignée des décideurs locaux (préfectures, conseils régionaux et départementaux, communes), où le tout automatique est roi et l'expertise humaine réduite a minima. Les automates ne sont pourtant encore que des outils complémentaires", affirment les syndicalistes.
Des milliers de suppressions de poste
Les syndicats font état de "plusieurs axes de restructuration" prévus pour les prochaines années: la fin des prévisions locales, quelque 350 suppressions de postes sur les 3.000 actuels. Déjà depuis dix ans, soulignent-ils, il y a une première baisse de 20%, ce qui fera selon eux à terme une perte de 700 postes.
Enfin dernier point, une automatisation de la prévision est annoncée faute de moyens.