A Toulouse, l'association "2 pieds 2 roues" milite pour le partage des voies rapides entre cyclistes et automobilistes. Elle veut à terme tranformer l'agglomération toulousaine et en faire un espace attractif et sécurisé pour les cyclistes.
Avec 140 000 véhicules par jour, la rocade toulousaine fait partie des plus encombrées de France. Pour trouver des alternatives aux déplacements automobiles, sources de bouchons, de pollution ou de nuisances sonores, l'association "2 pieds, 2 roues" lance une idée qui détonne dans le ciel toulousain souvent chargé en particules fines : elle milite en effet pour rendre le périphérique accessible aux cyclistes et aux piétons, au même titre que les véhicules motorisés. Pour opérer cette révolution écologique, leurs militants proposent d'abord d'abaisser la limite de vitesse autorisée sur ces voies, d'ajuster leur largeur, et d'autoriser l'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence.
Depuis une dizaine d'années, une partie de l'hyper-centre de Toulouse est interdite aux véhicules, un périmètre qui continue de s'étendre. Alors que les déplacements en vélo devraient passer de 2% à 10% dans les prochaines années, suivant une tendance générale dans les grosses villes françaises et européennes, un plan baptisé Réseau Express Vélo est à l'étude : 370 kilomètres de voies cyclables, 13 lignes pour desservir Toulouse et sa périphérie. Un projet ambitieux qui devrait être dévoilé en décembre.Cette proposition vise à améliorer les déplacements, afin d'avoir une voie pour les cyclistes et les piétons sur ces axes qui appartiennent au domaine public. Ce serait juste que tout le monde puisse en profiter.
Jean-François Lacoste, de l'association 2 pieds, 2 roues
Voir le reportage de Lara Dolan et Jean-Pierre Duntze.