Toulouse : le Centre de Réponse à la Catastrophe, un exemple au niveau européen

Suite à la catastrophe de l'explosion de l'usine AZF en 2001 et aux attaques terroristes de 2012 et 2018, un Centre de Réponse de la Catastrophe (CRC) a été créé en Haute-Garonne. Mutualisant les moyens des pompiers, du CHU de Toulouse et de l'État, il est aujourd'hui un exemple en Europe. 

Comme un témoignage de la tragédie, la tente de protection est toujours déployée. Mannequin allongé sur un brancard, combinaison et masque de protection... le spectre de l'explosion de l'usine AZF plane encore sur ce lieu. 
 

Formés par le Raid et le GIGN

Cette tente permet aux services de santé et de sécurité de réaliser des simulations en situation de crise. Car en Haute-Garonne, tous les services de protection des personnes sont à la pointe de la gestion de catastrophe. Le Samu 31 par exemple, est le seul à disposer avec Nice d'un poste de commandement mobile. Il a aussi bénéficié de formations du Raid et du GIGN pour la prise en charge de victimes par balle. 
 
 

Coordonner tous les acteurs

Mais il n'est pas seul. En 2019, le Samu 31, le SDIS de la Haute-Garonne et le CHU de Toulouse sous la tutelle de la préfecture et de l'ARS du département ont créé le Centre de Réponse des Catastrophes (CRC). Il permet à tous les acteurs de se coordonner pour répondre à toutes les situation exceptionnelles. 
 
Ce centre, inédit en Europe, permet de mettre en commun les différentes expériences acquises par tous ces services pour gérer au mieux les situations de crise :

"Vous ne trouverez pas beaucoup d'exemple de collaboration aussi sympathique entre les différentes couleurs qui composent le spectre de la réponse à la catastrophe."

Georges Siksik - Médecin-chef au SDIS 31

L'idée s'est peu à peu concrétisée suite aux différentes catastrophes qui ont eu lieu dans le département : explosion de l'usine AZF, inondations, tempêtes... mais aussi et surtout les attentats de Mohamed Merah en 2012 et celui de Trèbes en 2018. 
 


Retour d'expérience sur l'explosion de Beyrouth

Aujourd'hui, le CRC est un exemple en Europe mais aussi au niveau mondial. Il a par exemple effectué des actions de formation en Chine ou au Maghreb.



Et même s'il n'a pas été appelé pour intervenir à Beyrouth, après la terrible explosion qui a fait au moins 149 morts et plus de 5000 blessés, le CRC suivra l'affaire de près. 
 

"Nul doute qu'il y aura un retour d'expérience. Ça ressemble beaucoup à ce qu'on a connu ici, multiplié par dix. On pourra avoir des retours sur l'origine mais aussi sur la prise en charge de l'événement."

Georges Siksik - médecin-chef du SDIS 31



Enfin, le CRC a un nouveau projet dans ses cartons : Domus. Il devrait permettre de créer virtuellement des situations de catastrophes, afin de former les équipes à n'importe quelle éventualité en toute sécurité. 

 
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