Ce patrimoine architectural toulousain est très peu connu du public. Il est pourtant considéré comme l'un des joyaux de la construction hospitalière française du 19ème siècle. La seconde guerre mondiale et l'explosion d'AZF l'ont fait beaucoup souffrir.
Dans la périphérie de Toulouse, vers l'Oncopole, un lieu, un nom qui fait écho... un lieu où l'on hésite à pénétrer, et pourtant, c'est l'une des plus grandes merveilles du patrimoine local du 19ème siècle. Pour ce véritable modèle d'architecture hospitalière, Jean-Jacques Esquié, son architecte, reçut le "2ème prix d'architecture" à l'exposition universelle de Paris en 1867.
La chapelle, coeur de l'ensemble hospitalier
En 1852, ce domaine, l'asile de Braqueville ("asile" pris dans le sens de "refuge"), couvrait 25 hectares.
Son point d'orgue, la chapelle, magnifique et étrange, avec ses deux portails, l'un pour les hommes, l'autre pour les femmes, annonçant clairement en façade le plan à deux nefs contigus inspiré de celui de l'église gothique des Jacobins de Toulouse.
L'intérieur, un chef d'oeuvre de fonctionnalisme et de beauté a été peint par Alexandre Denuelle. A l'époque, c'était l'un des décorateurs les plus célèbres de France.
Un chef d'oeuvre qui a beaucoup souffert
La chapelle a subi l'usure du temps mais aussi deux grandes catastrophes : les bombardements de la deuxième guerre mondiale qui ont soufflé toute la voûte et l'explosion d'AZF qui a ravagé le site.
Un chef d'oeuvre qu'il faut restaurer
Selon les premières estimations, ce sont 1,5 millions d'euros qui seraient nécessaires pour restaurer cette chapelle et la rendre utilisable et accessible au public.
Pour cela une fondation a été créée. Des dons peuvent être effectués sur l'adresse suivante www.fondation-patrimoine.org/59544.
Vidéo : le reportage de Michel Pech et Virginie Beaulieu