Le club de foot des Izards à Toulouse attend toujours la subvention de 4 500 euros pourtant votée en conseil municipal. La situation financière du club est catastrophique, selon son président qui saisit à nouveau la justice.
C'est une histoire sans fin, semble-t-il...
Le club de foot des Izards, à Toulouse, n'a toujours pas reçu la subvention de la ville de Toulouse, subvention votée en conseil municipal le 9 mars 2017.
Ce nouvel épisode n'est que le dernier d'une série qui commence à s'éterniser.
En 2016, le club touchait une subvention de 15 000 euros. Mais en 2017, celle-ci est passée à 4 500 euros. Déjà un coup dur pour l'association.
Cet été, ses responsables s'inquiètent du non-versement de ladite subvention. Sans réponse, ils saisissent le tribunal administratif. Qui leur donne raison et ordonne à la mairie de s'exécuter.
La ville de Toulouse annonce alors qu'elle n'a pas l'intention de s'opposer à cette décision de justice.
Mais le 4 octobre dernier, ne voyant toujours rien venir, le club de foot mandate un huissier qui adresse à la ville un commandement à payer sous huit jours.
Aujourd'hui, les réserves financières de l'association sont au plus bas. Le président, Frédéric Mercadal, a donc de nouveau saisi le tribunal administratif pour demander le versement de cette subvention avec une astreinte de 100 euros par jour de retard.
Des tensions entre la ville et le club
Derrière ce différend financier se cachent des tensions réelles entre la ville de Toulouse et le club. La mairie reproche à ce dernier de n'avoir pas vraiment le nombre de licenciés qu'il présente.
En outre, Laurence Arribagé, adjointe chargée des sports a indiqué, fin septembre, avoir reçu des menaces dans le cadre de cette affaire. Des intimidations qu'elle liait sans ambiguïté au club.
Du côté du club, on a le sentiment d'une volonté de voir disparaître l'association qui a, un temps, entraîné Mohamed Merah. Alors que le club de foot des Izards affirme défendre une politique de lien social et de lutte contre la radicalisation.