Le jeune Toulousain, Kévin Fermine était étudiant en droit à Montpellier quand il a porté plainte la 1ère fois pour discrimination contre la SNCF. Aujourd'hui il renouvelle sa plainte auprès du Tribunal de Grande Instance de Toulouse pour faire valoir son simple droit de citoyen.
Aujourd'hui, il n'a plus à faire les voyages entre Toulouse et Montpellier, car c'est à Toulouse que Kévin Fermine étudie le droit. Mais l'accessibilité des transports ou des lieux publics n'a guère évolué pour le jeune étudiant.
Il y a deux ans Kévin est étudiant à l'Université de Montpellier. Régulièrement il effectue ses trajets en train depuis Toulouse pour se rendre en cours.
Ses conditions de voyage sont extrêmement pénibles pour le jeune homme qui se déplace en fauteuil roulant électrique.
Faute de place dédiée, il est forcé de s'installer dans l'allée centrale de la rame où il est sans cesse enjambé par les voyageurs.
Cette humiliation atteint son paroxysme quand Kévin est contraint d'uriner dans son pantalon parce que les toilettes du train ne sont pas accessibles à un fauteuil.
Il reproche à la SNCF de ne rien mettre en place pour faciliter l'accès de ses trains aux voyageurs handicapés, comme par exemple l'activation du bouton d'assistance, la largeur des portes ou encore la difficulté de rejoindre la place attribuée ou l'accès aux toilettes. Lassé par cette situation, Kévin dépose une première plainte auprès du Procureur de la République qui sera classée sans suite en 2016.
Déterminé à disposer de son droit à voyager dans la dignité, il dépose une deuxième plainte en septembre 2017 auprès du Tribunal de Grande Instance de Toulouse.
Kévin Fermine tente à la fois de démontrer que la SNCF ne respecte pas les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap et aussi d'engager la responsabilité de la compagnie ferroviaire.
Jointe par téléphone, la SNCF a indique que les actions menées vont dans le sens d'une meilleure accessibilité en faveur des personnes handicapées. Un service Accès Plus a été créé pour faciliter les voyages en train. En France, 1400 personnes à mobilité réduite font appel à ce service gratuit et 98 % en seraient satisfaites, selon la SNCF.
De ses expériences malheureuses, Kévin, lui, a développé une phobie des voyages en train. "Le plus important pour moi, confie-t-il, c'est de faire reconnaître sa situation de citoyen à part entière".
Selon Maître Pascal Nakache, l'avocat de Kévin Fermine, l'audience au Tribunal de Grande Instance de Toulouse aura lieu avant l'été 2018.