Toulouse : deux animalistes condamnés pour avoir "libéré" des lapins d'un centre de recherches de l'INRA

A Toulouse ce 24 mars, le tribunal judiciaire a condamné deux militants à des peines de deux à trois mois de prison avec sursis pour vol aggravé en réunion. Ils avaient "libéré" une vingtaine de lapines enceintes d'un centre de recherches de l'INRA (institut national de la recherche agronomique).

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A l'issue de plusieurs heures d'audience, le tribunal judiciaire de Toulouse a condamné Vincent Aubry à deux mois de prison avec sursis pour vol aggravé en réunion et à trois mois de prison avec sursis Solveig Halloin pour vol aggravé en réunion et dégradation de bien (le logo de l'INRA avait été badigeonné de peinture rouge). Les deux militants ont également écopé de plusieurs amendes au titre des dommages et intérêt : 149 euros pour la dégradation du logo ; 1 596 euros pour les animaux volés, le grillage et les portes endommagés ; 1 500 euros pour les frais de tribunal et 1 euro symbolique pour le préjudice moral.

Les faits remontent au 21 mai 2017 : une vingtaine d'activistes, défenseurs de la cause animale, s'était infiltrée dans les locaux de l'INRA (aujourd'hui INRAE), l'institut national de la recherche agronomique de Toulouse, pour soustraire une vingtaine de lapines en gestation et leur éviter la mort. 

Près de quatre ans plus tard, deux de ces militants comparaissaient donc devant le tribunal judiciaire de Toulouse, poursuivis pour vol aggravé. "Vol aggravé d'animalité", pouvait-on lire sur l'une des nombreuses pancartes brandies par leurs soutiens, en début d'après-midi devant le palais de justice.

Avant d'entrer dans la salle d'audience, Vincent Aubry, fondateur du collectif Animal1st et co-prévenu, s'est exprimé, dénonçant les conditions de détention "concentrationnaire" des animaux dans les laboratoires de recherches et "l'assassinat par saignée, gazage ou électrocution" des cobayes.

La génétique animale prétend chercher à réduire la souffrance tout en étant à l'origine de ce qui la provoque. Je vais être jugé par des employés de l'Etat, d'un Etat qui finance les travaux de l'INRAE. L'INRAE qui me traîne en justice aujourd'hui. Comment croire une seule seconde en l'objectivité de cette justice qui n'en a plus que le nom ?

Vincent Aubry

Le tribunal judiciaire de Toulouse a choisi de suivre les réquisitions de l'avocat général, à l'encontre des deux militants. 

 

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