Un collectif d'écoles de danse, le LAD (pour liberté, action, danse) réclame au gouvernement de pouvoir pratiquer. Elles estiment être les "oubliées" de la culture, dans le plan de déconfinement.
La France compte quelques 23 000 écoles et structures de danse, fréquentées par environ deux millions de pratiquants amateurs.
Alors que le pays se déconfine progressivement mais sûrement, ces écoles ne sont pas autorisées à rouvrir en l'état. Elles sont obligées, quand elles le peuvent, de donner les cours en extérieur. Ou à ouvrir les ateliers, à raison de 5 mètres entre chaque danseur. Des conditions quasiment impossibles à respecter.
La danse, la grande "oubliée" ?
Une injustice criante pour le collectif LAD (liberté, action, danse), créé le 11 mai dernier au premier jour du déconfinement, et qui compte plusieurs structures dont certaines de la région toulousaine. "Sommes-nous les moins à même, nous, les professionnels du corps en mouvement, d’imaginer une reprise dans de bonnes conditions de sécurité sanitaire pour nos professeurs et nos élèves ? À l’heure où certains lieux publics bien plus à risque que nos centres de danse rouvrent, mais aussi au moment où le gouvernement nous demande d’effectuer nos cours de danse en extérieur sur du béton ? L’incohérence est bien là !", expliquent les membres de ce collectif.Danser avec des masques
La pratique de la danse est possible dans les ateliers, et dans le respect des gestes barrières, assure le collectif qui demande la réouverture des écoles dès le 2 juin prochain. Sans cela, ce sont de nombreuses écoles qui vont mettre la clé sous la porte, selon lui."On a préparé un protocole appliquable à toutes les structures", explique Véronique David, de l'école 144 à Toulouse, "avec suffisamment d'espace et surtout, avec des masques, parce que oui, c'est possible de danser avec un masque. Il suffit juste d'adapter le rythme du cours de danse".
Le souci, pour ces professionnels, c'est que les consignes semblent encore contradictoires. Et si elles se confirment, soit 5 mètres entre chaque danseur, "ce n'est économiquement pas possible", selon Véronique David.
Voir le reportage de Sophie Pointaire et Eric Coorevits, de France 3 Occitanie :