Le secrétaire d'Etat et porte-parole du gouvernement est en déplacement dans la capitale occitane pour rendre visite aux ateliers d'Airbus. Lors de cette visite, il est venu soutenir l'apprentissage dans un secteur largement fragilisé.
"Une jeune, une solution" : le plan du gouvernement pour la reprise de l'emploi chez les jeunes donne le ton de son ambition.
Présenté en juillet, il s'est traduit par le lancement d'un site : 1jeune1solution.gouv.fr. L'objectif est de fédérer 1 000 entreprises et de faire venir 250 000 jeunes sur le site.
Et l'apprentissage est "un pilier" de ce plan selon le gouvernement.
Opération de communication
Alors pour mobiliser les entreprises, Gabriel Attal est venu à Toulouse, au sein des ateliers d'Airbus. Le secteur aéronautique, balayé par la crise sanitaire et l'arrêt du transport aérien, doit se relancer.Le groupe dit maintenir sa politique en faveur de l'apprentissage malgré le contexte. Aujourd'hui, l'avionneur embauche 700 jeunes dans ce type de formation, dont 350 sur les sites de la ville rose, tous issus du lycée Airbus.
Gabriel Attal a visité les chaînes de montage de l'Airbus A350 et a échangé avec les jeunes salariés et apprentis présents ce jeudi après-midi.
Parmi eux, Hugo Gervais, alternant en mécanique depuis trois mois, estime que l'apprentissage "aide à découvrir et intégrer directement le milieu professionnel" dès le lycée en pouvant suivre ses cours en parallèle. Travailler chez Airbus "un monde qui fait rêver" pour le jeune homme.
Il suit un rythme de deux semaines en entreprise pour deux semaines en cours. Tout comme son camarade Nicolas Florenty, qui trouve qu'il est "bien formé, c'est la continuité de ce qu'on fait à l'école." Après son bac, il aimerait "continuer à travailler pour Airbus, et pourquoi pas continuer en BTS."
Des aides de l'État
Gabriel Attal souligne qu'"avec 400 000 apprentis recrutés cette année, 2020 est une nouvelle année record pour l'apprentissage."L'aide accordée "s'adresse à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, rappelle le secrétaire d'État. Si vous recrutez un apprenti, l'État vous reverse une prime de 5.000 à 8.000 euros. Cela revient à un coût zéro pour les entreprises."
Pour le gouvernement, cette visite représente un moyen de réaffirmer son soutien à Airbus dans cette crise, et vanter les mérites d'une entreprise qui croit en l'apprentissage depuis longtemps déjà.