Le ministre de l'Intérieur, Gérald Damarnin, a annoncé le 24 février la dissolution prochaine de l'organisation pro-palestinienne basée à Toulouse Palestine Vaincra.
Le 24 février, Gérald Damarnin, le ministre de l'Intérieur, a annoncé la dissolution du collectif pro-palestinien Palestine Vaincra, basé à Toulouse (Haute-Garonne). L'organisation créée en 2019 est accusée par le gouvernement "d'appel à la haine, à la discrimination, à la violence."
Selon le ministère, ce groupe, "sous couvert de défendre la cause palestinienne (...) cultive le sentiment d'oppression [des peuples musulmans] (...) dans l'objectif de diffuser l'idée d'une islamophobie à l'échelle internationale."
"Nous préparons une réponse juridique et politique"
De son côté, Palestine Vaincra dénonce "une attaque contre le mouvement de solidarité envers la Palestine et l'ensemble des forces anti-racistes. Nous condamnons cette annonce avec la plus grande fermeté et préparons une réponse juridique et politique", a déclaré Tom Martin, le porte-parole.
Et de souligner un "contenu très flou. Notre organisation mène toutes ses activités en règle, toutes sont déclarées et acceptées en préfecture." Le collectif a réagi très rapidement en lançant une pétition en ligne.
Palestine Vaincra fait partie du réseau international Samidoun, désigné comme organisation terroriste depuis février 2021 par le ministère de la Défense israélien qui l'identifie comme partie intégrante du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Tom Martin parle quant à lui d'une "campagne d'intimidation et de répression" organisée par le gouvernement israélien.
Parmi les dernières actions de Palestine Vaincra, le lancement d'une campagne baptisée "#Palestine2022" sur les réseaux sociaux et la distribution de flyers dans les rues de Toulouse. Le collectif compte plusieurs dizaines de membres actifs ainsi qu'un large réseau de sympathisants. Quelque 1.000 personnes s'étaient rassemblées lors des manifestations organisées en mai 2021.
Le 16 décembre 2021, Maxime Boyer, adjoint à la mairie de Toulouse, avait déjà appelé à la dissolution du groupe après l'affichage de messages revendiquant le boycott d'Israël au sein de l'université.