Demain, vendredi 7 décembre, sera débattu au conseil municipal de Toulouse la question de la future gestion de la galerie du Château d'eau. Certains voient dans la procédure de délégation de service public proposée une volonté de privatiser la galerie. Chose démentie par l'adjoint à la culture.
Demain soir sera délibérée en conseil municipal la question de la future gestion de la galerie du Château d'Eau. La Mairie de Toulouse propose une délégation de service public pour ce lieu culturel emblématique, c'est-à-dire une possibilité de mise en concurrence de différents acteurs pour la gestion du lieu.
La Galerie du Château d’eau a d'abord été municipale, mais est gérée depuis 1981 par l’association PACE (Photographie Au Château d’Eau).
Dans un communiqué publié sur Facebook il y a une semaine, des élus d'Europe écologie les Verts à Toulouse critiquent la proposition de la Mairie. Ils y voient une volonté de privatiser cette galerie photographique emblématique. Elle était la première ouverte en France à être exclusivement destinée à l'exposition de photos.
"Il n'y aura pas de privatisation," selon l'adjoint à la culture
Francis Grass, adjoint au maire chargé de la culture, affirme pourtant qu'il ne s'agit pas d'une volonté de privatiser : "Cette délégation de service public ne change rien sur le principe de fonctionnement du Château d'eau, explique-t-il, pour nous (la municipalité) ça reste un service public."
Il s'agira simplement selon lui d'un contrat de gestion plus cadré, qui s'inscrit dans l'obligation de consultation souscrite dans la convention de collectivité. "La ville continuera de subventionner à hauteur de 80% les activités de la galerie," rassure-t-il. "Notre vocation c'est qu'elle reste dédiée à la photographie à Toulouse, mais le droit nécessite des consultations pour ce faire."
Il affirme que l'association PACE pourra postuler à l'appel à consultations qui aura lieu au courant de l'année prochaine.
Un "manque de dialogue"
Pour Jean-Marc Lacabe, directeur de la PACE, ce n'est pas une question de privatisation de la galerie. Lui critique plutôt un manque de dialogue entre la Mairie et les gestionnaires actuels du lieu culturel.
"Il y a peu d'estime de la part de la ville pour le travail qu'on fait, déplore-t-il. On ne travaille pas en confiance. D'après lui, là où ça nous fait mal sont les charges sans compensation pour des travaux, plus les baisses de subventions colossales que l'on voit depuis 2015."
Francis Grass assure que l'association a été mise au courant de la décision de mise en délégation de service public.
Une pétition en ligne (sans rapport a priori avec la PACE) a recueilli plus de 800 signatures. Elle demande la suspension de la mise en concurrence du Château d'Eau jusqu'en décembre 2019.