Le samedi 3 novembre, en pleine journée, Kevin Firmine, jeune handicapé moteur et son chien Jumbé se font refouler à l'entrée du nouveau Primark de Toulouse. L'adjoint au maire en charge du handicap vient d'adresser un courrier au directeur du magasin pour lui rappeler la loi.
Encore une fois, Kevin Firmine fait parler de lui dans les médias. Ce jeune handicapé moteur, militant de la cause handicap, a de nouveau mis en ligne sur les réseaux sociaux, une vidéo d'une ''expulsion de magasin''. Le samedi 3 novembre, il se rend avec son chien d'assistance, au Primark de Toulouse qui vient d'ouvrir quelques jours auparavant. Il se fait immédiatement arrêter par le vigile qui le somme de partir.
Le jeune homme insiste, le vigile ne veut rien savoir et rétorque que ''tout animal est interdit dans le magasin Primark".
Depuis, l'enseigne irlandaise s'est excusée. Dans un communiqué, elle précise : ''Les chiens d’assistance sont autorisés dans tous nos magasins. Nous procédons actuellement à un contrôle en interne et par ailleurs une formation supplémentaire sera mise en place auprès de nos employés et de nos équipes de sécurité afin de nous assurer que cela ne se reproduise plus.''
L'adjoint au maire en charge du handicap, Christophe Alvès, a envoyé un courrier au directeur du Primark de Toulouse pour lui faire part de son émoi et de son étonnement. Dans sa lettre, l'élu a tenu à rappeler la loi. ''Depuis 1987, la loi a officialisé le droit d'accès des chiens guides dans tous les transports, les lieux ouverts au public. Les magasins sont donc dans l'obligation d'autoriser l'accès des chiens d'assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte d'invalidité.''
Déjà refoulé de Carrefour et Monoprix
Kevin Fermine n'en est pas à son premier coup d'éclat. Pour faire avancer la cause des handicapés, le jeune homme avait même porté plainte contre la SNCF pour discrimination.
« Je commence à en avoir plus que marre de devoir me justifier à chaque fois que je veux entrer dans un magasin, précise-t-il. C’est insupportable ! Pour moi, ces enseignes n’ont pas d’excuses : elles doivent former leur personnel et faire appliquer la loi. »
Pour rappel : refuser l'accès d'une personne handicapée et de son chien d'assistance est passible d'une amende de 450 euros pour une personne physique ou de 2 250 euros pour une personne morale.