Depuis avril 2021, l'observatoire épidémiologique des eaux usées publie ses données. Elles révèlent notamment qu'à Toulouse, du 3 au 9 mai 2021, les traces de virus et de Covid dans les eaux usées sont en augmentation.
L'observatoire épidémiologique des eaux usées, Obépine, constate une augmentation des traces de Covid-19 dans les eaux usées de Toulouse du 3 au 9 mai 2021. Toutefois, sur une période de trente jours, la tendance semble stable.
Ces données sont rendues publiques depuis le mois d'avril 2021. Différentes cartes et chiffres sont publiés concernant plusieurs villes de France notamment grâce à des accords avec les stations d'épurations des communes. Ces données sont reprises par le gouvernement et par le site Covid Tracker.
#ScienceOuverte | Les données du consortium #OBEPINE qui analyse les eaux usées depuis plus d'un an afin d'y détecter d’éventuelles traces du virus SARS-Cov-2 auprès d'un réseau de 150 stations d'épuration, sont disponibles en #OpenData ▶️ https://t.co/8jJ2P41Y6q #COVID19 pic.twitter.com/olRp3JeA5r
— Ministère Enseignementsup, Recherche, Innovation (@sup_recherche) April 26, 2021
Au moins une semaine d'avance
Obépine est un observatoire épidémiologique créé en avril 2020. Ce consortium étudie les eaux usées pour surveiller la propagation du coronavirus. En effet, le Sars-CoV-2, responsable de l’épidémie de Covid-19 est un virus principalement respiratoire. Il passe par notre tube digestif, puis il est expulsé dans les selles qui se retrouvent ensuite dans les eaux usées.
Depuis un an, il est donc avéré que surveiller les eaux usées permet de mieux appréhender l'évolution de l'épidémie. Surtout, elles permettent de prédire la tendance au moins une semaine à l'avance.
A la station d'épuration de Toulouse Ginestous, la concentration du virus du Covid dans les eaux en traitement est en hausse sensible depuis le 3 mai, autour de 115. Un pic jamais atteint depuis mars.
Contrairement au reste de l'Occitanie où les taux sont en baisse, comme à la station Maera de Montpellier où le taux est inférieur à 100, autour de 95, alors qu'il était de 130 au plus fort de l'épidémie en mars 2021.
Pas encore de décroissance
Mardi 4 mai 2021, le professeur de virologie et co-fondateur du réseau Obépine Vincent Maréchal a annoncé sur FranceInfo que l'heure n'était pas encore à la décroissance des contaminations de Covid-19. «Un constat qui tranche avec les chiffres du ministre de la Santé qui a affirmé lundi que l'épidémie de Covid-19 diminuait "entre 20% et 25% chaque semaine"» indiquent nos confrères de FranceInfo.
Vincent Maréchal affirme surveiller 168 stations d'épuration, ce qui correspond à environ 20 millions de Français.