Deux ans après avoir été insulté et menacé de mort sur son profil facebook, un médecin et écrivain toulousain va voir sa plainte aboutir devant la justice. L'homme qui s'en est pris à Baptiste Beaulieu est convoqué devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
C'est une scène de la vie ordinaire des réseaux sociaux qui devrait se retrouver devant la justice toulousaine en octobre prochain. Deux ans après avoir diffusé des insultes homophobes et des menaces de mort, un homme est convoqué devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
Sa victime avait "oublié" cette plainte, pensant que la police avait laissé tomber l'affaire.
Baptiste Beaulieu est médecin et écrivain. Il s'est fait connaître avec le blog alorsvoila.com sur lequel il raconte son quotidien d'interne en médecine puis de médecin généraliste.
Il écrit aussi des romans et publie des articles sur des sites comme l'Obs avec Rue 89 ou sur Huffpost.
Ses sujets de prédilection dans ces billets d'humeur ce sont les droits des patients ou la défense des personnes LGBT (Lesbiennes, Gay, Bisexuels et Transgenres).
En parlant ainsi régulièrement d'homosexualité sur les réseaux sociaux il est souvent pris à partie, menacé et insulté mais ce jour là celui qui l'insulte est particulièrement violent.
Baptiste Beaulieu venait de mettre en ligne un court texte sur la tuerie d'Orlando aux Etats Unis. C'était en juin 2016, un homme avait ouvert le feu dans une discothèque fréquentée par la communauté LGBT faisant 49 morts.
L'article ne laisse pas indifférent, et les commentaires sur la page Facebook de l'auteur sont nombreux mais il fait réagir aussi (comme c'est souvent le cas) les homophobes.
"il avait trouvé une photo de moi sur facebook et me l'avait envoyée en me disant qu'il me tuerait s'il me voyait, explique Baptiste (...) il avait cherché à avoir mon adresse en passant par des amis sur facebook et il m'avait envoyé des messages insultant ma mère ou mes soeurs".
Aujourd'hui, Baptiste Beaulieu se dit content que cette plainte débouche enfin sur une convocation au tribunal même s'il ne se fait pas trop d'illusion sur une éventuelle condamnation de l'internaute agresseur.