Lors d'un meeting à Toulouse, Alain Juppé a observé mardi que "depuis quelques jours les soutiens d'extrême droite arrivent en force" en faveur de François Fillon, son adversaire au second tour de la primaire de la droite.
Evoquant "la reconstitution de l'équipe 2007-2012", M. Juppé a dit : "J'observe que depuis quelques jours d'ailleurs les soutiens de l'extrême droite arrivent en force pour cette équipe".
Interrogée, son équipe a cité les noms de Jacques Bompard et de Carl Lang, ancien secrétaire général du FN et président du Parti de la France, qui a souhaité dimanche "confirmer au deuxième tour le rejet d'Alain Juppé". Mais M. Lang a précisé à l'AFP qu'il n'entendait pas voter dimanche.
Une autre groupe d'extrême droite, Riposte laïque, a lancé un appel contre le maire de Bordeaux mardi: "pour contrer le vote musulman, votons Fillon en masse!".
Alain Juppé a lancé pour sa part: "Moi je suis soutenu par une grande partie de LR, par l'UDI, le MoDem, le rassemblement qui nous a toujours permis de gagner". "François Fillon a reçu le soutien de Nicolas Sarkozy, ce qui reconstitue l'équipe de 2007-2012", a-t-il ajouté.
"Il paraît que François Fillon a été choqué que je lui demande de clarifier sa position sur l'IVG - c'était quand même nécessaire puisqu'il y a quelque temps
il écrivait dans un livre que c'était un droit fondamental de la femme, avant de changer d'avis puis de donner un sentiment personnel et de dire qu'il ne changerait rien à la législation actuelle".
"Et je vous le dis, je ne renoncerai pas à poser d'autres questions", a-t-il lancé.
"L'IVG est un droit fondamental, durement acquis par les femmes", a-t-il ajouté.
Vidéo : le reportage de Bruno Frédiani et Frédéric Desse