Toulouse : l'homme abattu par un commando, chanteur de raï, était soupçonné d'être un parrain du milieu

L'homme abattu de plusieurs balles par des hommes cagoulés dans la nuit de mardi à mercredi dans un bar de Toulouse était soupçonné d'être à la tête d'un vaste trafic de stupéfiants. On le surnommait "le parrain d'Arnaud Bernard".

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Un "parrain chanteur"
Surnommé "le président d'Arnaud Bernard (une place de Toulouse)" mais aussi "le chanteur à la voix d'or" car interprète de raï à ses heures, il était parfois qualifié de "parrain d'Arnaud Bernard", car soupçonné d'être à la tête d'un vaste trafic de stupéfiants.
Mais à la barre du tribunal en mars 2010, où il avait comparu avec 11 trafiquants présumés, celui qui vivait officiellement du RMI mais roulait en voiture de luxe, avait réfuté avec véhémence ce rôle.
Il avait notamment affirmé que l'argent retrouvé sur lui provenait d'une collecte pour les funérailles d'une mère de famille et "des liasses de billets lancées par les gens" quand il donnait des concerts.
Selon le parquet, le casier judiciaire de la victime qui "ne comporte que quelques mentions" ne la laissent "pas apparaitre comme un parrain".

Rappel des faits
Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime, Miloud Kherroubi, a été la cible peu après minuit et demi de quatre à cinq hommes. Cagoulés, ils ont ouvert le feu dans le bar "Tout va bien" dans le quartier Bonnefoy, non loin du centre-ville, avant de prendre la fuite.
Selon l'autopsie pratiquée dans l'après-midi, l'homme est décédé d'une balle dans la tête, a indiqué le parquet, précisant que "quatre stigmates" de blessures "par armes à feu" ont également été trouvés "dans les jambes de la victime".

Un autre blessé mystérieux, non loin du bar
Par ailleurs, non loin du bar et avant la fusillade mortelle, un autre homme a été blessé par balle. Emmené dans un hôpital dans des circonstances qui restent à déterminer, cet homme est dans un état critique, plongé dans un coma artificiel.
Dans cette affaire, une enquête distincte pour "tentative d'homicide volontaire" a été ouverte et confiée également au SRPJ.
Interrogée, la police a indiqué ne pas savoir pour l'instant si les deux affaires étaient liées. "Nous n'avons aucune preuve qu'il y ait un lien hormis une construction intellectuelle", a ajouté le parquet.

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