Ce samedi, la Nasa va essayer de faire décoller une méga-fusée vers la Lune. Si elle réussit, cette mission test pourrait permettre aux astronautes de retourner sur la Lune. À Toulouse, la cité de l’espace va diffuser l'événement en direct.
Cinquante ans après le dernier vol d'Apollo, l’être humain sera-t-il enfin de retour sur la Lune ? C’est en tous cas l’objectif de la mission Artemis I. Après un vol annulé cette semaine, la fusée orange et blanche SLS doit de nouveau tenter de décoller ce samedi. Elle doit partir du centre spatial Kennedy, en Floride. La fusée est, à ce jour, la plus puissante du monde.
Le décollage est prévu à 14h17 heure locale, 20h17 heure de Toulouse (18h17 GMT), depuis le pas de tir 39B. En cas de report, il reste possible au cours des deux heures qui suivent en cas de besoin.
Dispositif de retransmission exceptionnel
Des dizaines de milliers de spectateurs espèrent que leur attente sera récompensée par un impressionnant spectacle. Sur son site internet, la cité de l’espace de Toulouse “propose un dispositif exceptionnel”. Elle prévoit notamment de retransmettre en direct le décollage de la fusée. La retransmission devrait commencer à 19h45.
“Ce samedi 3 septembre les horaires de la Cité de l’espace sont en effet prolongés pour que le public et la presse assistent au décollage prévu à 20h17”, indique l’institution sur son site internet. Plusieurs experts tels que l’astronaute Philippe Perrin seront présents à la cité de l’espace ce samedi.
“Notre équipe est prête"
Ce samedi, les conditions météo sont favorables à 60% au début de cette fenêtre de tir, puis s'améliorent peu à peu jusqu'à 80%. En cas de nouvel empêchement, le décollage pourrait éventuellement être reprogrammé à lundi ou mardi. Il faudra ensuite attendre le 19 septembre au plus tôt, en raison des positions de la Terre et de la Lune.
"Notre équipe est prête, elle est meilleure à chaque tentative", a déclaré vendredi Jeremy Parsons, responsable des équipements au sol au centre spatial. Si les conditions météo et de matériel sont réunies, "il est clair que nous décollerons".
Destination Mars à l’horizon 2030
Le but de cette mission non habitée, nommée Artémis 1,est de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir des astronautes. Grâce à ce nouveau vaisseau, l'agence spatiale américaine entend renouer avec l'exploration humaine lointaine, la Lune étant 1.000 fois plus éloignée que la Station spatiale internationale.
Surtout, la Nasa compte cette fois y établir une présence humaine durable, afin d'en faire un tremplin pour un voyage vers Mars. Là, la Nasa veut tester les technologies nécessaires à l'envoi de premiers humains vers la planète rouge : nouvelles combinaisons, véhicule pour se déplacer, possible utilisation de l'eau lunaire…
Selon le patron de la Nasa, Bill Nelson, un aller-retour vers la planète rouge à bord d'Orion, qui durerait plusieurs années, pourrait être tenté vers la fin de la décennie 2030.