Les poubelles risquent de continuer de s'entasser à Toulouse. Les éboueurs grévistes et Toulouse Métropole n'ont pas trouvé d'accord ce mercredi 5 janvier, lors d'une réunion de négociations. La grève se poursuit.
Une réunion entre la Métropole de Toulouse et les éboueurs devait permettre une sortie de crise. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu ce mercredi 5 janvier. Les agents de la métropole exigeaient une reconnaissance de la pénibilité de leur travail en demandant 34 jours de congés en compensation. Après 3 heures de discussions, ils en ont obtenu 9 de la part de la collectivité.
"Les principaux points de revendication étaient des sujets sur le temps de travail et de rémunération. Aucun accord n'a été trouvé. Nos positions sont bien trop éloignées aujourd'hui", rapporte Nicolas Refutin, secrétaire FO et membre de l'intersyndicale
3 semaines de grève
Depuis le 15 décembre, les éboueurs de la ville sont en grève pour protester contre la fin du fini-parti. Ce système permettait aux agents de rentrer chez eux une fois la collecte des ordures terminée. La Métropole a décidé d'y mettre fin pour ne pas inciter les agents à aller plus vite et se mettre en danger. Avec ce régime, ils travaillaient en moyenne 25 heures. La fin de ce système contraint donc les éboueurs a travailler 1.607 heures par an, soit 35 heures par semaine.
En contrepartie de la fin de ce régime, les agents de collecte demandent une reconnaissance quotidienne de la difficulté de leur métier.
"On proposait que la collectivité nous octroie, via la reconnaissance de pénibilité, la moitié des jours de récupération que nous avons perdus avec l'abandon du fini-parti. Car on estime que nos collègues éboueurs devront travailler 67 jours supplémentaires par an et on demandait à ce que la Métropole prenne en charge la moitié de cette perte, soit 34 jours", explique Nicolas Refutin.
Pour l'heure, les propositions de Toulouse Métropole ne sont, selon eux, pas suffisantes.
Les grévistes ont prévu de se rendre ce jeudi 6 janvier dans les six dépôts de la ville. Ils décideront à ce moment-là de la tournure que prendra la suite du mouvement.
Après trois semaines de grève, les poubelles continuent de s'entasser dans les rues de la métropole toulousaine.