Toulouse : Jean-Luc Moudenc dit non aux revendications des éboueurs en grève

Les éboueurs de Toulouse Métropole n'ont pas trouvé d'accord avec la direction. Après 3 semaines de conflit, les poubelles s'entassent et le mouvement se durcit avec plusieurs blocages de dépôts des camions. Les éboueurs grévistes en appelaient au maire qui vient de leur répondre.

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D'un côté comme de l'autre, tout le monde campe sur ses positions : Toulouse Métropole propose 11 jours de congés supplémentaires en compensation de l'abandon du fini-parti pour les éboueurs, les syndicats en demandent 34.

Blocage des négociations et des dépôts 

Ce matin, les syndicats FO, CGT, Unsa et FA-FPT ont approuvé lors d'un tour de table la poursuite de la grève.

La réunion d'hier, 5 janvier, entre Toulouse Métropole et les syndicats n'a rien donné. Les 3heures de discussions n'ont pas permis d'avancer dans ce conflit qui dure depuis trois semaines. Conséquence : le mouvement se durcit et les grévistes bloquent les dépôts de camions pour empêcher le ramassage partiel des poubelles. Dans le quartier des Minimes, le dépôt du Raisin est investi par les grévistes pour empêcher les véhicules de sortir.

Même chose à Monlong, dans le quartier du Mirail, où des feux et des objets laissent la trentaine de véhicules à l'arrêt.

Un phénomène qui pourrait bien s'intensifier avec d'autres dépôts de l'agglo toulousaine partiellement bloqués comme celui de l'Union et d'autres qui pourraient subir le même sort. 

Jean-Luc Moudenc comme interlocuteur 

Jusqu'à présent, l'interlocuteur des grévistes était Vincent Terrail-Novès, vice-président de Toulouse Métropole, en charge du dossier. Pour lui, il est allé au bout des négociations. "Leur demande d'obtenir 34 jours de compensation en terme de congés n'est pour nous pas acceptable. Le nombre est trop élevé. Nous sommes en train de chiffrer le coût qu'entraineraient ces 34 jours de congés supplémentaires. Il s'élèverait à plusieurs centaines de milliers d'euros ce qui aurait une conséquence sur la fiscalité des ménages et des administrés. Nous sommes prêts à faire des concessions, mais pas autant. Nous avons proposé 9 jours de compensation, nous pouvons aller jusqu'à 11, qui aujourd'hui est la compensation de pénibilité de la police municipale."

Une fin de non-recevoir qui ne plait pas aux syndicalistes. Ils en appellent au maire Jean-Luc Moudenc pour sortir de l'impasse. "Nous attendons maintenant que ce soit le président de l'agglo qui prenne le dossier en main car avec nos interlocuteurs il n'y eu aucune évolution. On a même l'impression de revenir en arrière. Tant que le maire-président ne recevra pas l'intersyndicale, les deux dépôts toulousains seront bloqués", déclare Benoît Fontanilles de FO.

Lors de ses vœux présentés ce jeudi matin, il a été très clair. 

Je n'accorderai jamais 28 jours de compensation aux grévistes et encore moins 34. Il faut que tout le monde le sache.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse-Métropole

Le maire de Toulouse a rappelé que ce dossier est sur la table depuis le 2 novembre dernier et que les syndicalistes ont boycottés les premières réunions avec la Métropole jusqu'au 16 décembre selon lui. Il rappelle que ces employés ont droit à 25-27 jours de congés et que de manière dérogatoire, la collectivité peut rajouter des jours en raison de la pénibilité. "Celle des métiers de collecte est réelle, je la reconnais volontiers. Mais nous ne pouvons que proposer ce qui a été octroyé aux agents de la police municipale : 11 jours."

En attendant, les Toulousains ne sont pas prêts de voir les trottoirs dégagés. Le conflit est parti pour durer et se durcir. 

 

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