C’est la cinquième édition de ce festival consacré au Japon. Cette année, les organisateurs ont misé sur les traditions nippones et la pop culture en plein essor. La "Japan Touch" s’achève le 4 septembre.
Perruque, maquillage, déguisement. Comme bon nombre de visiteurs, Sacha s’est rendu à la Japan Touch sous les traits d’un personnage de manga. Son cosplay : Obanaï Iguro, personnage majeur de Demon Slayer.
“C’est comme si c’était moi”, explique Sacha, pour qui le cosplay est "un divertissement, un hobby”. “Quand on se met dans la peau du personnage, on parle comme eux, on nous appelle par son nom”.
Succès toujours incontesté du manga
Dans la culture japonaise, le manga est omniprésent. Et ce genre est aussi très plébiscité en France. “Ça fait 10 ans que c’est mon métier. Année après année, le manga prend de l’ampleur”, remarque David Dao Ngam, fondateur d’une l’école dédiée au manga à Paris. “Quand je donne des cours dans d’autres écoles et que je demande qui connaît les mangas et qui en regarde, tout le monde lève la main. À l’époque, il n’y en avait que 3 ou 4”.
Les chiffres donnent raison à David Dao Ngam. Selon une étude publiée en janvier dernier par le cabinet GFK, 47 millions de manga ont été achetés en France en 2021. Ce qui représente plus de la moitié des ventes de bande dessinée tous genres confondus cette année-là. “C’est juste incroyable”, relève le mangaka.
“Chaque année, il y a de plus en plus de monde”.
Dans les allées du festival, la place accordée au manga et aux animes n’empêche pas aux traditions nippones d’exister. En témoigne la présence de stands dédiés aux arts martiaux japonais. Comme le confirme Gaston Nicolessi, directeur du dojo de la roseraie, la pratique de l’aïkido “est en train de repartir auprès des jeunes”. À Toulouse, le public de la Japan Touch est relativement jeune, même si les organisateurs se targuent d’accueillir toute personne “entre 7 et 77 ans”.
À Toulouse, le public de la Japan Touch est relativement jeune, même si les organisateurs se targuent d’accueillir toute personne “entre 7 et 77 ans”.
Ces dernières années, l’engouement pour la culture japonaise s’est fait ressentir à Toulouse. Selon Jean-Pierre GImenez, organisateur de cette édition de la Japan Touch, le festival accueille aujourd’hui “un public cosmopolite” qui cultive “le goût de l’ailleurs”. “Chaque année, il y a de plus en plus de monde”, assure-t-il.