Les entrées de la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne) sont bloquées, mercredi 7 septembre, par les surveillants de l'établissement pénitentiaire. Ils réclament des recrutements afin pouvoir gérer une prison en surpopulation carcérale et aux conditions de vie insalubres.
Leur travail consiste avant tout à ne pas laisser s'échapper les prisonniers incarcérés à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne). Cette fois-ci, les surveillant de l'établissement pénitentiaire, situé au sud de Toulouse, ont décidé de ne laisser entrer personne, mercredi 7 septembre, depuis 6 heures du matin.
L'intersyndicale Syndicat Pénitentiaire des Surveillant(e)s S.P.S, UFAP, Force Ouvrière, profite de la cérémonie d'installation du chef d'établissement, en fonction depuis un an, pour réclamer des moyens supplémentaires
Mise en demeure de l'Etat par le tribunal administratif
Sur 250 surveillants travaillant au sein de la maison d'arrêt, 87 sont mobilisés. Selon les syndicats, il manquerait 30 surveillants supplémentaires pour gérer correctement la maison d'arrêt qui compte à l'heure actuelle, 1 000 détenus pour 692 places.
Avec trois détenus par cellule et l'ensemble des missions qui leur sont assignées, il n'est pas rare que le personnel pénitentiaire de Seysses effectue jusqu'à 90 heures supplémentaires par mois.
Le 4 août, le tribunal administratif de Toulouse a mis en demeure l'Etat d'appliquer en urgence trois mesures pour améliorer les conditions de détention.
Vers 10 heures, les manifestants sont finalement délogés par les gendarmes dans le plus grand calme. Une réunion avec la direction régionale est prévue à 14 heures, mercredi après-midi.