Toulouse : les surveillants de la prison de Seysses se disent "à bout", un blocage prévu mercredi

Mercredi 7 septembre, les surveillants de la maison d'arrêt de Seysses bloqueront leur établissement pénitentiaire dès 6h du matin. Ils se disent en sous-effectif pour gérer 1000 détenus. Et ils n'auront aucun renfort pour ce mois de septembre.

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Ils se disent "à bout", "exténués" et de plus en plus "tendus". Les surveillants du centre pénitentiaire de Seysses en Haute-Garonne bloqueront dès 6h du matin la prison pour faire entendre leur ras-le-bol, mercredi 7 septembre 2022.

Il manque au moins 30 surveillants

"Nous sommes 250 surveillants en tout, entre tous les services. Il nous manque au minimum 30 agents pour fonctionner normalement. Nous attendions des effectifs en ce mois de septembre mais finalement il n'y aura pas d'agent en plus, on ne peut pas continuer comme ça !", nous explique David M., représentant local SPS (syndicat pénitentiaire des surveillants).

Le centre pénitentiaire de Seysses a souvent été montré du doigt pour ses problèmes de surpopulation carcérale et ses conditions dégradées de détention. Elle gère en moyenne 1000 détenus incarcérés pour moins de 700 places.

En juillet, la justice avait même été saisie par des avocats de l'Ordre de Toulouse et par l'Observatoire des prisons, qui dénonçaient des conditions de vie indignes pour les détenus à Seysses, près de Toulouse. Cette fois c'est le manque de personnel qui est mis en exergue.

Un blocage de la prison

Les surveillants tirent en effet la sonnette d'alarme. Ils prévoient de se mobiliser devant le centre pénitentiaire dès 6h du matin mercredi 7 septembre pour obtenir plus d'effectifs. 

C'est un ras-le-bol général. Certains agents font entre 50 heures et 80 heures supplémentaires par semaine. Ils sont épuisés, ce n'est plus tenable. Surtout cela crée des tensions avec les détenus.

David M. secrétaire local SPS

"Certains postes de sécurité ne seraient pas couverts" selon ce représentant syndical. Une colère qui s'exprimera devant l'établissement pénitentiaire dès mercredi.  

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