La maison d’une femme décédée est squattée depuis plus de deux ans sur la commune d’Auzeville-Tolosane, au sud de Toulouse. Sans héritier désigné, impossible pour la famille de demander une procédure d’expulsion.
Depuis deux ans et demi, la maison d’une défunte est occupée illégalement à Auzeville-Tolosane. Les occupants, une famille de six ou sept personnes dont des enfants, ont investi les lieux peu après le décès de la propriétaire.
La défunte n’a pas d’enfant et la procédure de succession serait toujours bloquée, selon un membre de sa famille, ce qui empêche la désignation d'un nouveau ou d’une nouvelle propriétaire pour la maison. Sans propriétaire officiel, personne ne peut, en théorie, saisir le préfecture pour demander l’expulsion des squatteurs.
La situation dure donc depuis 2019, et la famille de la défunte s’impatiente. « Je suis écoeuré », confie un membre de la famille qui souhaite rester anonyme. « C’était un grand corps de ferme de plusieurs centaines de mètres carrés avec une histoire, et maintenant tout est saccagé ».
L’homme affirme qu’il a pu discuter avec les occupants de la maison. « Ils m’ont dit qu’ils connaissaient les lois et qu’ils comptaient bien rester tant qu’on ne les chassait pas. »
Je comprends qu’il y ait des problèmes de logement. La vie est tellement chère, les gens se retrouvent dans la misère. Mais c’est une atteinte aux droits de propriété, ce n’est pas normal de ne pas pouvoir les expulser.
Désespéré, l’un des membres de la famille de la défunte affirme qu’il a demandé au maire d’Auzeville-Tolosane de couper l’eau et l’électricité de la maison, mais qu’il s’est ensuite ravisé sous les conseils de son notaire, pour éviter que cela ne lui « retombe dessus ».
« On ne peut rien faire. La mairie et les gendarmes savent que cette maison est squattée, mais en théorie on ne peut pas porter plainte parce qu’on n’est pas directement propriétaire de la maison », déplore ce même membre de la famille de la défunte.
L’homme, qui n’est pas venu devant la maison depuis plus d’un an, affirme qu’il compte tout de même se rendre à la gendarmerie dans le courant de la semaine pour essayer de faire changer la situation.