Toulouse : le chantier titanesque des câbles de Téléo est achevé, le téléphérique urbain bientôt opérationnel

Le chantier de construction de Téléo, le plus long téléphérique urbain de France, vient de franchir une étape essentielle : la pose et le déroulage des câbles qui serviront de support aux cabines et à leur traction. Ces travaux titanesques ont duré 6 mois et suscité des images spectaculaires.

La mise en service du téléphérique urbain de Toulouse approche : l'étape cruciale de la pose et du déroulage des câbles s'achève en cette mi-mai 2021. Ces travaux ont vu de nombreux ouvriers travailler en plein ciel : des images spectaculaires pour un chantier titanesque.

Le premier coup de pioche avait été donné fin septembre 2019 : au total, c'est un projet nécessitant plus de 2 années de travaux, pour un coût d'un peu plus de 120 millions d'euros, qui est aujourd'hui en voie d'achèvement. 

Des pylônes et des câbles

Tout a commencé en novembre 2020, par le choix d'utiliser des câbles en acier relativement fins, car ils pèsent moins lourd et sont plus faciles à dérouler et mettre en traction ; ensuite, il a suffi d'attacher à leurs extrêmités les câbles principaux, puis de tirer dessus pour que ces derniers prennent leur place définitive.

Il a même fallu recourir à un hélicoptère pour soulever ces rouleaux de câbles sur certaines portions du parcours.

Techniquement, le téléphérique Téléo va fonctionner grâce à cinq câbles : deux câbles porteurs dans chaque sens et un câble tracteur - celui qui fera avancer les cabines - qui fait une boucle tout au long du trajet.

Les câbles porteurs sont ancrés aux stations situées à chaque extrémité : derrière l'Oncopole côté Ouest de la Garonne et à l'entrée de l'Université Paul Sabatier côté Est. Ils sont posés sur des rails qui leur servent de guides au niveau de chacun des 5 pylônes et à celui de la station intermédiaire, située près de l'entrée principale de l'hôpital Rangueil.

Quant au câble tracteur, après l'avoir déroulé, il a donc fallu lui faire ce que l'on appelle "une épissure" ; c'est un terme qui provient du langage de la marine à voile : il s'agit d'une opération d’assemblage qui consiste à entremêler manuellement les 2 extrémités du câble pour "boucler la boucle".

Cette étape, qui nécessite l'usage d'une très haute technicité, s'est tenue du côté de la station Oncopole, à l'aide d'une "passerelle himalayenne".

Pour éviter que tous ces câbles d'acier, d'un diamètre impressionnant, ne s'emmêlent, il a aussi fallu poser 28 "cavaliers" tout au long du parcours : il s'agit d'éléments de liaison positionnés entre les trois câbles dans chaque sens pour garantir un écartement constant afin d’assurer le bon cheminement des cabines.

Acrobaties en plein ciel

Chaque pièce a été acheminée jusqu’à sa position précise, notamment à l’aide d’une plateforme roulante suspendue aux câbles. Ces cavaliers sont de couleur alternativement rouge et blanche, pour se rapprocher des balisages aéronautiques habituels : en effet, dans la partie qui traverse la Garonne, les câbles se situent sous le corridor aérien réservé notamment au passage des hélicoptères.

Ce projet aux dimensions uniques en France, la Métropole de Toulouse y réfléchissait depuis l'été 2012. Après concertation à l'automne 2015, le principe en a été acté début 2016 : à l'époque on l'avait même baptisé "l'aérotram". Les travaux ont débuté à l'été 2019 et l'objectif est qu'il soit mis en service à l'automne de cette année 2021.

L'objectif - plutôt que de construite un nouveau pont au-dessus de la Garonne, au sud de Toulouse, était de trouver une solution de transport public permettant de réduire au maximum les bouchons constants sur le périphérique extérieur, entre la bretelle de l'autoroute A64 en provenance de Tarbes et les sorties desservant le secteur de Rangueil et Ramonville.

D'une longueur de 3 km, il permettra de relier l'Oncopole à l'Université Paul Sabatier en seulement 10 minutes au lieu de 30 minutes en voiture.

Au final, c'est exactement la même technologie que pour les télécabines en montagne qui est utilisée, à part que celles-ci devront fonctionner 365 jours par an, de 5 heures à minuit : l'installation a été calculée pour résister à des vents jusqu'à 110 km/h.

Téléo résumé en quelques chiffres :

  • 3 km de tracé
  • 3 stations
  • 5 pylônes
  • 15 cabines
  • 34 places par cabine
  • 8.000 voyageurs par jour
  • 30 fois moins polluant que la voiture
  • 70 mètres de hauteur pour le plus haut pylône.

 

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