Toulouse : le CNRS veut capter les odeurs pour lutter contre le terrorisme

Bientôt, sur les scènes de crimes, les enquêteurs pourront utiliser un nouvel outil permettant de capter les odeurs et donc déterminer l'ADN olfactif d'une personne. C'est en tout cas l'ambition d'un labo toulousain du CNRS qui vient d'obtenir un financement pour développer ce projet.

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Dans le cadre du plan de lutte contre le terrorisme, un laboratoire toulousain CNRS-IMRCP vient d'obtenir un financement pour développer son invention : Captodor 30.5. Emile Perez et Alexandra Der Halle, les chimistes du laboratoire et leur équipe, travaillent sur ce projet qui a été retenus parmi 50 projets.

Il s'agit de capteurs qui emprisonnent rapidement et efficacement les odeurs, et peuvent donc signer l'odeur corporelle d'un individu.

Odeur que l'on peut ensuite analyser, puis isoler parmi d'autres. L'objectif n'est pas juste la recherche pure, mais bien d'arriver à un outil utilisable par les services de police ou de gendarmerie, pour les aider dans leur recherche d'un suspect dans le cadre d'enquêtes criminelles, par exemple.

Le laboratoire collabore donc en partenariat avec ces services, qui l'informent sur leurs attentes pratiques : taille du matériel, conditions d'utilisation, etc. Mais aussi, avec des psychologues et des mathématiciens. Ces derniers doivent pouvoir fixer les probabilités des résultats, notamment en vue d'une utilisation future devant la justice et devant un tribunal.  

Si ce projet était déjà dans les cartons, c'est véritablement l'appel "attentats recherche" qui leur a permis d'obtenir les financements nécessaires.
Concrètement, il s'agit de minuscules pastilles composées de milliard de trous et qui retiennent les odeurs après un contact prolongées avec elles.


Pour résoudre une enquête tous les indices sont importants. 

Les odeurs font parties des traces exploitables. Elles sont étudiées en odorologie, essentiellement grâce aux chiens.
Mais l’odeur d’une personne reste difficile à expertiser, si elle n’est pas repérée par le flair d’un chien ou prélevée, dans les premières heures.

L’idée est que cette méthode d’identification biométrique serait moins invasive que les autres techniques actuelles. Plusieurs techniques biométriques comme la lecture de l’iris ou des empreintes digitales ont un taux d’erreur très bas. Cependant, ces deux méthodes sont généralement associées à des dossiers criminels, et c’est la raison pour laquelle une personne est réticente à s’y soumettre. 

Autre avantage, le système ne coûte pas cher à produire.

Le reportage de Corinne Lebrave et Jean-Luc Pigneux à l’université Paul Sabatier :






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