Toulouse : le couvre-feu à 23 heures est de moins en moins respecté dans les lieux festifs

Vendredi soir, à la suite de débordements et du non-respect du couvre-feu, 7 personnes ont été interpellées sur les quais de la Garonne à Toulouse. Le préfet de la Haute-Garonne a souhaité, dans un communiqué, rappeler les règles sanitaires.

C’est l’un des lieux les plus prisés par les étudiants le soir : la place Saint-Pierre, sur les quais de la Garonne à Toulouse. S’ils se font rares le matin, les jeunes sont nombreux, à la nuit tombée, à se rendre dans les bars. Et pour beaucoup d’entre eux, la fête ne se termine pas à l’heure du couvre-feu.
« Je pense que cela ne sert à rien de vouloir enfermer les gens. On a tellement besoin de sortir. Je respecte le couvre-feu mais là j’en ai marre », confie une jeune femme. Assis à côté d’elle, son ami est du même avis : « quand 23 heures arrivent, les gens se disent, bon, on peut encore gratter quelques minutes et la fête finit entre 1h et 2h du matin. Même la police ne peut plus jouer dessus. »

Maintenir aujourd'hui le couvre-feu à 23h ne sert plus à rien.

Un étudiant.

Les mesures sanitaires pas toujours respectées

Habitués des soirées de la place Saint-Pierre, ces jeunes constatent que les gestes barrières ne sont pas toujours au rendez-vous : « la distanciation sociale n’est pas vraiment respectée », fait remarquer une jeune femme.

Vendredi soir, à la suite de débordements et du non-respect du couvre-feu, 7 personnes ont été interpellées sur les quais de la Garonne. Avec le beau temps et la lassitude des confinements, difficile de faire respecter le couvre-feu à 23 heures : « Tout le monde s’y prête volontiers jusqu’à 23 heures. Après le couvre-feu, petit à petit, les gens partent mais ceux qui veulent rester, veulent aussi en découdre », confie Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police. Pendant les premiers jours du couvre-feu, la police a, en effet, subi quelques offensives de la part des fêtards : « nous avons eu des jets de projectiles, ce qui a donné lieu à quelques interpellations. Quelle que soit la configuration, ce n’est pas acceptable de s’en prendre aux forces de l’ordre », ajoute-t-il.

Si vous tolérez un soir qu'un groupe reste sur un site, vous êtes sûrs que le lendemain, il y aura le double de personnes.

Didier Martinez, secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police.

Le préfet fait un rappel à l’ordre

Une situation qui a donc contraint le préfet de la Haute-Garonne, Etienne Guyot à lancer un appel au respect des gestes barrières : « Si de tels débordements devaient se reproduire, les fauteurs de troubles seraient interpellés et le parquet immédiatement saisi. » Il a rappelé dans un communiqué que « les sorties et les déplacements étaient interdits pendant le confinement entre 23 heures et 6 heures, sous peine d’une amende de 135 euros et jusqu’à 3.750 euros en cas de récidive. »

Le préfet a également précisé que les rassemblements de plus de 10 personnes restaient interdits et le masque obligatoire sur l’ensemble du territoire de la Haute-Garonne, à l’intérieur comme à l’extérieur des lieux publics. Si la situation sanitaire le permet, le couvre-feu fixé à 23 heures pourrait être levé dans 15 jours, le 30 juin prochain, date de la 3e étape du déconfinement.

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