Les forains bloquent une nouvelle fois le périphérique et le centre-ville de Toulouse ce lundi 19 septembre. Faute d'accord, ils se disent prêts à reconduire leur opération escargot tous les jours sauf le week-end. En pleine négociation sur l’avenir de la Fête Saint-Michel, ils veulent faire pression sur la mairie.

Le retour du travail s’annonce compliqué sur une partie du périphérique et du centre-ville de Toulouse ce lundi 19 septembre et probablement les jours à venir. Après avoir paralysé la circulation de la ville rose vendredi dernier, les forains ont débuté un nouveau blocage ce lundi 19 septembre et entament un véritable bras-de-fer avec la mairie.

Les zones de blocage

Comme vendredi dernier, les forains partent du péage de Toulouse-Nord pour rejoindre la rocade. Ils se rendront ensuite dans le centre-ville. Deux convois réalisent l'opération escargot : un sur le périphérique intérieur, l'autre sur le périphérique extérieur, totalisant une soixantaine de camions. 


Le périphérique Nord sera donc particulièrement touché dans les deux sens de circulation, ainsi que le quartier de l’aéroport et le centre-ville de Toulouse.

Et cette opération escargot ne sera sûrement pas la dernière. « On a déposé un préavis du 16 septembre au 16 octobre » détaille Thomas Bruch, membre de la Fédération des Forains de France, « sans accord avec la mairie sur la Fête Saint-Michel, on bloquera les routes de la même façon tous les jours, sauf le week-end ».

Le blocage ne commence qu’à 14 heures ce lundi, « pour laisser le temps aux forains de démonter leurs attractions du week-end », précise Thomas Bruch. « Mais comme nous n’avons plus de fêtes ensuite, les blocages commenceront dès le matin » assure le forain.

Les raisons de la colère

Après avoir organisé la Fête Saint-Michel pendant 10 ans au Zénith à Toulouse, les forains n'ont plus de terrain où s'implanter cette année, les riverains s'étant plaints des nuisances.

Suite à la manifestation de vendredi dernier, le maire de Toulouse avait réagi dans un communiqué adressé à la Fédération des Forains de France. Jean-Luc Moudenc dénonçait « une façon d'agir de nature à empêcher la création d'un climat de confiance, indispensable pour travailler à la recherche d'une solution pour le public toulousain ». 

Réponse des forains par communiqué le lendemain, qui estiment que la municipalité « se fiche de la figure des forains qui depuis plusieurs mois, semaines, essaient de trouver une solution et de proposer des sites qui à chaque fois ne conviennent pas aux services de la Mairie de Toulouse, sous des prétextes et motifs fallacieux », et demandent « une rencontre avec le maire de Toulouse en personne, ainsi que le préfet, autour d’une table ».

La mairie de Toulouse assure avoir proposé trois implantations possibles pour la Fête Saint-Michel, mais s’être heurtée au refus des forains.

Forains et mairie se rejettent la responsabilité 

« On est ouvert au dialogue et on veut trouver des solutions mais on a vraiment le sentiment de se faire balader et que la volonté de la mairie est de supprimer la Fête Saint-Michel », regrette Thomas Buch, membre de la Fédération des Forains de France.

Ce lundi 19 septembre, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc s'est dit prêt à discuter avec les forains, mais « seulement si les blocages cessent ». Les forains avaient déclaré qu'ils n'arrêteraient pas les opérations escargot tant qu'ils n'auraient pas obtenu un rendez-vous avec la municipalité et la Préfecture, et prévoient d'envoyer un courrier officiel aujourd'hui pour exprimer leur demande. Pour l'heure, rien n'est donc réglé, alors que la fête foraine devait théoriquement débuter le 24 septembre. 

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