Ils réclament l'annulation du plan de financement du projet de ligne à grande vitesse. Un groupe d'élus et un collectif d'associations locales, ont déposé 2 recours mi-avril devant le tribunal administratif de Toulouse. Le coût du projet est estimé à 14,3 milliards d'euros.
Le projet de la future Ligne à Grande Vitesse n'en finit pas de diviser les élus et de cristalliser la colère des associations de défense. Le dernier rebondissement date du 14 avril 2022. Deux recours réclamant l'annulation du plan de financement du projet ont été déposés par un groupe d'élus et un collectif d''opposants au tribunal administratif de Toulouse.
C'est une pure folie financière.
Denis TesseireOpposant à la LGV
Un coût très contesté
Le projet ferroviaire prévoit la construction de deux tronçons à grande vitesse au sud de Bordeaux devant faire gagner une heure de trajet vers Toulouse et 20 minutes vers Dax, pour un coût estimé à 14,3 milliards d'euros. Projet financé à 40% par l'État, 40% par des collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20% par l'Union européenne.
"Ça touche très peu de public et le bénéfice de cette LGV est nul pour la quasi totalité des populations sur le trajet" estime Bruno Lecomte, opposant de longue date. "Pourquoi investir autant alors même que la desserte locale ne fonctionne pas correctement ?"
Des élus en première ligne
Cette annulation a été également demandée devant la même juridiction dans le cadre d'un 2ème recours, porté par un groupe de 81 élus de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie.
Son élaboration s'est accompagnée de procédures abusives qui ont empêché les élus de délibérer sereinement
Pierre Hurmic, maire EELV de BordeauxAFP
La division des élus
Après plusieurs refus et critiques en Nouvelle-Aquitaine, le plan de financement avait été arrêté en février. Il a permis la création début mars d'un établissement public chargé de financer et concrétiser le projet.
Mais plusieurs collectivités ont refusé d'y contribuer. C'est le cas des départements du Lot-et-Garonne et de la Gironde ainsi que la communauté d'agglomération Pays basque.
D'autres, comme le département des Pyrénées-Atlantiques et l'agglomération de Dax, ont engagé une participation plus faible qu'attendue.
La décision est désormais entre les mains du Conseil d'État.