Une quinzaine de militants d'extrême-droite a été contrôlée vers 18h ce samedi par la gendarmerie, alors qu'ils étaient sur le toit de l'usine Latécoère à Labège. D'après les réseaux sociaux, ils manifestaient leur opposition à l'OPA américaine en cours sur la société.
Des manifestants d'extrême-droite se sont introduits ce samedi après-midi sur le toit de l'usine Latécoère de Labège. D'après la gendarmerie, une quinzaine d'entre eux a été contrôlée et deux personnes ont été entendues.
Sur les réseaux sociaux, l'Action française revendique ce coup d'éclat. Latécoère fait actuellement l'objet d'une OPA (offre publique d'achat) par un fonds d'investissement américain. Une opération présentée comme "amicale", mais qui fait beaucoup réagir.
Un pillage redouté
Après les mises en garde de Carole Delga et Jean-Louis Chauzy, président du Ceser d’Occitanie, 17 députés avaient alerté le gouvernement sur cette OPA et alerté le premier ministre.
Le risque selon les élus : un pillage des technologies, notamment le Lifi (Light Fidelity), un wifi novateur activé par la lumière, hyper sécurisé, qui a des débouchés prometteurs dans la cybersécurité.
Des craintes réfutées par Latécoère
Pour l'équipementier aéronautique, ces craintes sont infondées : "le Lifi, c'est un standard mondial, une technologie que l'on exploite, c'est tout." insiste la direction de Latécoère. "On va essayer d'être les premiers à le commercialiser, on a énormément misé dessus en terme d'investissements mais on nous accuse à tort : on ne travaille pas dans le domaine de la cybersécurité mais dans celui de l'aviation commerciale." Le groupe rappelle par ailleurs que cette OPA qui s'achèvera le 20 décembre prochain a été validée par le Ministère des finances.Un fonds enregistré aux îles Caïmans
De son côté, la CGT a elle aussi exprimé son opposition à cette OPA et demandé aux pouvoirs publics de trouver une alternative. "Nous affirmons que Searchlight n'est aucunement en mesure d'apporter à Latécoère ce dont Latécoère a besoin", a écrit le syndicat dans un communiqué intitulé "Searchlight et son OPA: c'est non!".Ceci après avoir rappelé que le fonds est enregistré aux îles Caïmans. "Searchlight veut gagner le plus d'argent possible le plus vite possible". Le syndicat s'inquiète de la sauvegarde des effectifs, des savoir-faire, de l'outil de production et du statut de l'entreprise.