Le ministère de la Santé l'avait annoncé, les autotests du Covid-19 vont être disponibles à la vente à partir de ce lundi 12 avril. Du côté des pharmacies la réalité est différente. Malgré une forte demande, il faudra patienter un peu pour en bénéficier. Exemple à Toulouse.
Si vous cherchez un autotest du Sars-Cov 2 ce lundi dans une pharmacie à Toulouse, il faudra vous armer de patience. Le ministre de la santé avait annoncé début avril que les autotests du Covid-19 seraient disponibles et accessibles en pharmacie à ceux qui souhaitent en acheter, à partir de ce 12 avril. Mais dans les faits, la réalité est un peu différente. Peu de pharmacie en ont déjà en stock.
"Il y a un décalage entre les annonces politiques et leurs mises en œuvre sur le terrain", précise Philippe Vergnes, co-président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France en Haute-Garonne.
En milieu de journée de ce dimanche 11 avril, les pharmaciens ont reçu les directives de la DGS (Direction générale de la santé) pour le lancement de la vente des autotests sur prélèvement nasal.
"Pas de précipitation"
Certains pharmaciens ont anticipé les commandes de ces tests auprès des grossistes ou directement auprès des laboratoires. Mais "pas de précipitation, explique Philippe Vergnes, quand les directives de la DGS arrivent le dimanche, difficile pour les officines de s'organiser pour mettre ces tests à disposition de la clientèle dès le lendemain".
"Ce sera la course aux tests mais on fera front comme d'habitude" (...) Quelques pharmacies ont peut-être déjà été livrées mais on ne pourra les trouver aujourd'hui qu'en petite quantité", ajoute Philippe Vergnes.
Une demande très forte dès le premier jour
Dans une officine du nord de Toulouse, la commande auprès du laboratoire a été passée ce lundi matin et les tests ne seront livrés qu'à compter du 26 avril.
"Dès l'ouverture, les demandes d'autotests étaient nombreuses. Le téléphone a beaucoup sonné", explique la pharmacienne. "C'est la même chose que pour les masques il y a un an, les gens ont besoin de se rassurer".
Qu'est-ce que ce test ?
Le dépistage par autotest sur prélèvement nasal vient en complément des diagnostics réalisés par les tests PCR et antigénique en laboratoire. Il est réalisé par l'individus qui fait lui-même le prélèvement, la lecture et l'interprétation. Il permettra de contrôler l'épidémie chez les personnes de plus de 15 ans.
Plus rapide et moins invasif, il est aussi moins sensible que les tests classiques et nécessite les explications d'un professionnel pour sa bonne réalisation.
Attention au faux négatif
L'autotest s'adresse à toute personne asymptomatique qui souhaite se rassurer avant d'être mise en contact d'autres personnes dans le cadre professionnel ou familial.
S'il permet de détecter une éventuelle positivité, il n’exonère pas des règles sanitaires habituelles.
Un résultat négatif ne veut pas dire absence de contagion.
Si le test a été mal réalisé ou effectué en dehors de la phase de contagiosité, c'est-à-dire deux jours avant l’apparition des symptômes et sept jours après, le résultat pourra se révéler négatif.
Comment ça marche ?
Le dispositif d'auto prélèvement se compose d'un écouvillon et d'une solution réactive.
On place l'écouvillon à une profondeur de 4 cm dans la narine et on effectue cinq fois un mouvement de rotation. Même opération dans l'autre narine.
Après le retrait de l'écouvillon, on le place dans un révélateur.
Quinze minutes plus tard, le résultat apparaît comme sur les dispositifs de test de grossesse : une barre le test est négatif, deux barres, il est positif.
Le prix de vente devrait se situer aux alentours de 6 euros l'unité.