Nouveau lundi matin noir en perspective sur le périphérique de Toulouse, où auto-écoles et taxis ont annoncé une opération escargot pour protester contre la loi mobilités et la réforme à venir du permis de conduire.
Ils se sont donné rendez-vous dès 8 heures du matin sur le parking du stade des Sept Deniers à Toulouse pour une opération escargot qui doit emprunter dès 9 heures le périphérique intérieur direction Bordeaux, puis Cité de l'Espace, Rangueil et Pont-Jumeaux.
Le cortège des auto-écoles et taxis en colère, qui devrait être rejoint par les ambulanciers, prendra ensuite la direction du centre-ville.
Une délégation des manifestants sera reçue par un représentant de l'Etat à l'issue d'un pique-nique devant la préfecture.
Auto-écoles, taxis et ambulanciers en colère contre le projet de loi LOM
Les représentants de l'Association des auto-écoles en colère, à l'initiative de cette manifestation à Toulouse, rejoints par ceux des taxis et des ambulanciers lui expliqueront qu'ils ne veulent pas du projet de loi d'orientation des mobilités (LOM) dont l'examen est prévu au mois de juin au Parlement.
"La loi LOM, prévient Serge Mostrou, représentant à Toulouse de l'Association des Auto-Ecoles en colère, c'est une ubérisation à outrance de la société et en particulier de nos professions avec toute la précarité que ça implique". "Nous exigeons également le respect et le maintien de l'agrément départemental pour les auto-écoles".
Échaudées par les pistes lancées pour réformer le permis de conduire, les auto-écoles sont vent debout contre deux pistes du rapport commandé par l'exécutif à la députée LREM : l'agrément national des auto-écoles et la possibilité pour un candidat de s'inscrire lui même directement à l'examen.
PERSPECTIVE DE BLOCAGE DE L'AEROPORT DE TOULOUSE-BLAGNAC VENDREDI
Les taxis se sont associés au mouvement car la loi LOM prévoit, selon leurs représentants syndicaux, "de donner aux VTC les quelques droits des taxis, comme les couloirs de bus, les stations sur la voie publique, le conventionnement Sécurité sociale.., sans en supporter les contraintes".
Si la ministre des Transports Elisabeth Borne ne revient pas sur cette loi avant vendredi prochain, les syndicats de taxis ont annoncé qu'ils bloqueraient ce jour-là les aéroports français, dont celui de Toulouse-Blagnac.