Le local du planning familial de Toulouse, mis à disposition par la mairie, est devenu trop petit par rapport à l'activité de l'association. Leur contrat s'achève en juillet prochain, les salariés réclament un nouveau local plus adapté mais les solutions proposées par la mairie ne les satisfont pas.
Les permanences d'accueil et d'écoute du Planning Familial ne désemplissent pas. Le local, situé dans le quartier Marengo, fait moins de 50 mètres carrés et, certains après-midi, les salariés reçoivent la visite d'une dizaine de personnes. Une situation qui devient difficilement gérable pour les quatre salariés et la vingtaine de bénévoles qui se relaient chaque jour.
Virginie Aurières, salariée de l'association explique :
la confidentialité des entretiens n'est possible qu'en laissant la radio allumée toute l'après-midi dans l'espace d'accueil ! Pour les jeunes femmes qui viennent nous voir, c'est pas l'idéal.
Delphine Poivert, salariée au planning Familial depuis 8 ans : ''quand des jeunes filles viennent faire un test de grossesse, elles sont obligées de sortir et de passer dans la salle d'attente, pour aller aux toilettes !"
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A quatre dans un bureau de 11 m2
Les quatre salariés du Planning familial se partagent un bureau de 11 mètres carrés. ''On est serrés comme des sardines, cette situation est pénible. Ça nous est même arrivé de faire des réunions au domicile des bénévoles quand on est trop nombreux. On est toutes en souffrance, ça crée des tensions entre nous. Changer de local est devenu une priorité !'', avoue Virginie Aurières.La mise à disposition du local par la mairie s'achève en juillet 2020. ''La mairie ne nous met pas dehors mais on souhaite désormais partir d'ici. Le local n'est plus adapté pour reçevoir du public dans de bonnes conditions. Mais la municipalité ne nous a pas proposé de solution satisfaisante'', explique Delphine Poivert.
Un courrier pour alerter la mairie en décembre 2018
Le planning familial a écrit un courrier en décembre 2018 pour expliquer la situation. Devant leur insistance, la mairie a accepté plusieurs échanges avec les salariés. Mais la première réponse écrite de la part de la mairie n'a été reçue qu'en janvier 2020.Dans ce courrier, l'élu en charge du dossier explique que le comité consultatif des locaux associatifs a émis un avis favorable pour les accompagner dans la recherche de solutions.
La mairie propose plusieurs préconisations comme étudier la faisabilité de travaux au premier étage du local, demander à l'association du Planning familial de trouver elle même un local dans le parc privé ou encore de louer des salles municipales.
''Toutes ces propositions ne sont pas viables, que se soit en terme de délai comme en terme de financement." réagit Delphine Poivert.
La mairie attentive au dossier
Julie Escudier, l'élue à l'égalité Femmes/Hommes à la mairie de Toulouse et Vice-Présidente de Toulouse Métropole en charge de la cohésion sociale répond : "On a toujours répondu présent pour le Planning familial. On a une oreille extrêmement attentive à l'égard de ce dossier. Pour l'instant, nous ne sommes pas en mesure de leur proposer un local mais dès qu'un emplacement se libère, près de la gare ou en centre-ville, on le fera. On ne les lâche pas.''Le Planning Familial est une association loi 1901, ouverte à toutes et à tous, mineur.e.s ou majeur.e.s, et qui accueille gratuitement le public et en toute confidentialité.
