La polémique enfle, deux jours après l'examen d'entrée à l'école d'avocats de Toulouse. En cause : l'interdiction faite aux élèves de se rendre aux toilettes durant les cinq heures d'épreuve. Une candidate a dû abandonner. L'université a décidé de faire repasser une des trois épreuves.
C'est dans des conditions dégradées que les trois jours d'épreuves écrites du concours d'entrée à l'école d'avocats de Toulouse se sont déroulés.
Comme dans tous les grands concours, impossibilité était faite aux candidats de se rendre aux toilettes durant les cinq heures d'un des trois examens.
Ne pouvant plus tenir, une jeune fille abandonne l'épreuve et quitte l'amphithéâtre en pleurs. Fin du premier acte.
Là-dessus, un surveillant s'insurge contre ces conditions et quitte à son tour la salle d'examen. Il aurait été renvoyé le lendemain, devant tous les candidats. Fin du deuxième acte.
Vendredi, la faculté de droit de Toulouse, en la personne de son président Bruno Sire, a fait savoir qu'une des épreuves du concours serait annulée et reportée, suite à ces incidents. Un nouvel examen sera organisé samedi 5 octobre.
Las, ce sont maintenant les étudiants eux-mêmes qui protestent contre cette décision, qui lèse les autres candidats, selon eux. Dans un communiqué, ils expliquent ne pas comprendre pourquoi repasser une seule épreuve. Et demandent solennellement au président de l'université de corriger les copies rendues, de faire repasser l'épreuve mais de ne retenir que la meilleure des deux notes ou bien encore de faire repasser les trois épreuves dans un souci d'équité.
Ces étudiants, qui se disent à bout de nerfs, rappellent qu'ils ont préparé ce concours pendant un an et que la majorité d'entre eux a payé 5 000 euros pour intégrer une prépa privée.