Un collectif d'associations humanitaires toulousaines tire la sonnette d'alarme. Les places en hébergement d'urgence sont très nettement insuffisantes à Toulouse et chaque jour, près de 200 personnes se voient refuser un lit par le 115...
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 182 personnes dont 50 enfants se sont vues refuser un lit par le 115... Des chiffres effrayants mais qui ne représentent que la partie immergée de l'iceberg.
En effet, il existe à Toulouse un déficit structurel de places d'hébergement d'urgence. Une vingtaine de lieux existe, 641 places au total : très nettement insuffisant pour la quatrième ville de France. D'autant que la précarité actuelle jette tous les jours de nouvelles personnes à la rue.
Conséquence directe : le 115 est totalement saturé, avec 600 000 appels par an. Il ne répond plus qu'à 10 % d'entre eux et sur ces 10 %, 15 % seulement aboutissent à une orientation pour la nuit. Résultat, les sans-abris ne prennent même la peine de composer le 115. Les chiffres annoncés officellement par la veille sociale sont donc bien en-deçà de la réalité...
Cette semaine, le collectif inter-associations de Toulouse (le CIAT) et la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS) de Midi-Pyrénées se sont mobilisés pour dénoncer le "retard" toulousain. Elles en appellent aux pouvoirs publics. En l'absence de réponse immédiate, elles passeront à l'action le 30 novembre prochain.
A Toulouse, 4 000 bâtiments seraient réquisitionnables, selon le collectif...
Voir ici le reportage de France 3 Midi-Pyrénées :