Les prêts accordés par des Etats européens pour le développement d'un avion comme l'A380, dont la fin de la production a été annoncée, constituaient "un partenariat à risque" pour eux, a estimé le président exécutif d'Airbus Tom Enders
Dans un entretien au Financial Times publié vendredi, le président exécutif d'Airbus estime que les prêts accordés par des Etats européens pour le développement d'un avion comme l'A380, dont la fin de la production a été annoncée, constituaient "un partenariat à risque" pour eux.
"Le fait est qu'il s'agit d'un partenariat à risque", a déclaré Tom Enders au quotidien britannique, ajoutant que "les prêts sont fondés sur l'engagement des gouvernements qui les accordent selon lequel, si l'avion n'est pas un succès, ils prennent un risque financier".
Tom Enders s'est dit prêt à discuter de la question des conséquences de l'arrêt de la production avec les gouvernements concernés mais a insisté sur le fait que "ce programme avait fait beaucoup de bien aux contribuables en Europe" en termes de créations d'emplois et de taxes générées.
Le géant aérien européen avait annoncé le 14 février l'arrêt de la livraison de son vaisseau amiral en 2021, soit 14 ans après sa mise en service, faute de commandes suffisantes.
Alors que l'appareil était boudé par les compagnies, notamment en raison de problèmes de rentabilité, Airbus avait déjà été contraint de réduire au minimum sa cadence de production, tombée à un exemplaire par mois en 2018 contre 27 exemplaires au total en 2015.