Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les avocats du barreau de Toulouse organisent le procès fictif de l'allégorie de "la Femme", accusée de vouloir être l'égale de "l'Homme". Cette performance aura lieu dans la Grand'chambre de la Cour d'appel de Toulouse de 14h à 16h.
Demain, "la Femme" sera jugée. Son crime ? Vouloir être l'égale de "l'Homme". Organisé par les avocats du Barreau de Toulouse, ce procès de la Femme a pour but de mettre en lumière de manière originale les problématiques auxquelles font face les femmes aujourd'hui.
Jean-Damien Cazanave est l'avocat à l'origine de cette idée : "La journée internationale des femmes en France, c'est la journée des droits des femmes. Il fallait alors que le barreau de Toulouse organise une réflexion autour de la justice et de son rôle auprès des femmes."
Avec ce procès fictif, il a souhaité poser la question de la place de la femme dans le droit aujourd'hui : "Cette place est-elle acquise ? Ou reste-t-il encore des combats à mener ? Je pense malheureusement qu'on est plutôt dans le second cas."
Procès fictif, plaidoiries réelles
Alors, en pratique, comment on organise un procès fictif ? Il faut des avocats, bien sûr, mais aussi un.e président.e de chambre, une accusée, et des parties civiles. Ces rôles seront joués par de jeunes avocats et des étudiants en droit, et la présidence sera assurée par les secrétaires de la Conférence du barreau de Toulouse, lauréats du concours d'éloquence du barreau.
Les personnes choisies ont préparé des plaidoiries, comme dans un vrai procès. D'ailleurs, tout se déroulera comme dans un vrai procès, du réquisitoire de l'avocat général à la délibération, mais avec une grande dose d'humour et de satire. Parmi les sujets abordés : l'écart de salaire entre les femmes et les hommes, le droit des femmes ou encore les préjugés qui existent sur la gente féminine.
Des consultations gratuites sans rendez-vous
En parallèle au procès fictif, qui se tiendra de 14h à 16h dans la Grand'chambre de la cour d'appel, une trentaine d'avocats à Toulouse et aux alentours proposent des consultations gratuites pour toutes les femmes, sur tous les sujets au cours de cette journée du 8 mars. La liste des cabinets est à consulter ici.
Le but de ces deux actions, souligne Jean-Damien Cazanave, est de "montrer l'investissement des avocats dans le droit des femmes. De leur dire que peu importe la situation, il y aura toujours un avocat pour les défendre."