Toulouse : le projet de déménagement du collège Raymond Badiou de la Reynerie ne fait pas l'unanimité

Conseil Départemental et Rectorat envisagent de déménager le collège Raymond Badiou de la Reynerie pour favoriser la mixité sociale. Une idée qui suscite des réactions mitigées. Des parents d'élèves ont manifesté ce lundi matin devant le collège pour dire leur opposition au projet.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Les 450 élèves du collège de la Reynerie vont ils devoir déménager ? Pour favoriser la mixité sociale, le Conseil Départemental envisage en effet de déménager le collège Raymond Badiou et de le reconstruire dans le quartier de Saint-Simon. En attendant, les élèves de sixième seraient répartis dans des établissements favorisés du centre ville dès la rentrée prochaine. Depuis plusieurs semaines, le projet fait débat : certains syndicats d'enseignants et des parents d'élèves sont favorables mais d'autres sont franchement opposés à cette idée. Ils ont manifesté ce lundi matin devant l'établissement. 
Voyez le reportage de Luc Truffert et Frédéric Desse :
Le conseil départemental de la Haute-Garonne envisage de déménager le collège Raymond Badiou de la Reynerie pour plus de mixité sociale. Un projet qui n'est pas du goût de bon nombre de parents.
Ce n'est pas la première mobilisation des opposants à ce déménagement : depuis plusieurs semaines, il suscite en effet des réactions mitigées. Le Conseil Départemental entend "donner un nouvel espoir à Badiou". Il prévoir d'investir 15 millions d'euros pour reconstruire le collège d'ici 2021 et promet la mise en place d'un transport scolaire direct et gratuit et un accompagnement des élèves en difficulté dans les collèges d'accueil.

La fermeture du collège, c’est une fausse solution qui ne règle aucun problème et va encore stigmatiser les enfants et leurs familles".

Dans une pétition publiée le 14 novembre 2016, un collectif de parents, d'enseignants, d'habitants du quartier et d'anciens élèves du collège dit toute son opposition à ce projet. Il pointe le rôle central du collège dans le quartier : "c’est un lieu de vie, un lieu de rencontres, un lieu d’apprentissage pour les habitants du quartier et pour ceux qui y travaillent. C’est aussi un lieu de réussite pour de nombreux élèves, une ouverture sur l’avenir. Détruire le collège Raymond Badiou de la Reynerie alors que le Conseil Général en construit partout dans les autres quartiers, quel message cela envoie-t-il aux habitants de Reynerie et aux autres habitants ?". Et demande que que "le budget prévu pour le détruire et le reconstruire ailleurs soit utilisé pour améliorer le fonctionnement du collège existant".

Un plan départemental pour améliorer le mixité dans les collèges de Haute-Garonne

La Haute-Garonne fait partie des 20 départements pilotes retenus par le Ministère de l'Education Nationale pour expérimenter de nouveaux dispositifs visant à renforcer la mixité sociale dans les collèges. Ses élus ont adopté un plan qui prévoit d'investir un peu plus de 45 millions d'euros en 5 ans pour rééquilibrer la mixité dans les collèges du département. Cinq collèges vont bénéficier de ce programme : Stendhal, Rosa Parks, George Sand, Raymond Badiou et Bellefontaine. Dans ces cinq établissements, le nombre d'élèves issus de milieux défavorisés varie de 60 à 80%.
Le Conseil Départemental prévoit un déménagement et une reconstruction pour Raymond Badiou et pour Bellefontaine. Les trois autres feront l'objet de rénovations et seront rattachés à des collèges favorisés.



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité