46 enfants syriens réfugiés depuis 6 mois dans un immeuble vétuste du quartier des Izards vont enfin pouvoir effectuer lundi prochain une rentrée scolaire plusieurs fois reportée.
Il aura fallu attendre plusieurs longues semaines pour que l'heure de la rentrée scolaire des 46 enfants syriens de la quarantaine de familles originaires d'Homs réfugiées dans un immeuble vétuste du quartier des Izards (d'où ils sont menacés d'expulsion par la mairie de Toulouse) sonne.
Plusieurs fois repoussée pour des problèmes d'organisation, notamment de transport et de disponibilité d'enseignants spécialisés, cette rentrée se déroulera lundi 28 septembre. Ces enfants réfugiés n’ayant pas ou peu de notions de français, il était difficile de les intégrer dans des classes sans enseignants spécialisés. Par ailleurs, les écoles du secteur des Izards ou de Borderouge étant quasiment saturées, la scolarisation a dû s'envisager dans des établissements plus éloignés. Du coup, il a fallu organiser un ramassage scolaire. Mais cette fois, c'est sûr. Promis, juré. L'inspecteur d'académie de la Haute-Garonne Jacques Caillaut a expliqué sur France Bleue Toulouse que des dispositions spéciales avaient été mises en place pour répartir les enfants à mi-temps avec des enseignants spécialisés afin qu'ils maîtrisent le français et à mi-temps avec des enfants toulousains ayant effectué leur rentrée depuis le début du mois de septembre. Ces enfants intégreront ensuite complètement une classe ordinaire. Seuls les enfants de maternelle rejoindront directement ces classes ordinaires.
Afin de ne pas perturber le travail préparatoire des équipes pédagogiques qui vont accueillir les enfants syriens, la liste des écoles n'a pas été dévoilée par l'inspection d'académie, qui a simplement indiqué que sur les 46 enfants, 32 intégreraient une école primaire ou maternelle tandis que 7 rejoindraient un collège et 7 autres un lycée.
Anticipant une rentrée imminente des enfants syriens des Izards, l'association Solidarity Union avait collecté des cartables et des fournitures scolaires qu’elle a distribué le week-end dernier, grâce aux dons de nombreux habitants de la région toulousaine, comme le raconte sur son blog et sur Flikr le photographe Patrick Batard.